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« Seconde modernité » de François de Singly et conquêtes féministes.

mardi 9 janvier 2018, par Amitié entre les peuples

« Seconde modernité » de François de Singly et conquêtes féministes.

L’article de Wikipédia sur F de Singly dit ceci sur cet aspect

« Sous la »seconde modernité" qui commence dans les années 1960, la famille se transforme profondément, notamment du fait des changements de la condition des femmes. En effet les femmes deviennent plus autonomes :
Par une maîtrise plus grande de son corps, avec la contraception et le droit à l’avortement, obtenue sous la pression du mouvement des femmes
Par la possibilité du divorce par consentement mutuel
Par l’extension du travail salarié des mères
Grâce à la massification scolaire qui permet aux femmes l’accès à une plus longue scolarisation générale.
Grâce à la tertiarisation du travail.
Grâce à des politiques de conciliation entre le travail et la famille, de soutien aux familles monoparentales.
Cette coïncidence entre l’amour et le mariage entraîne une instabilité intrinsèque de ce dernier, et une augmentation du nombre des séparations et des divorces. En effet, l’union conjugale devient par définition élective, et cesse lorsqu’un des deux conjoints est déçu ou que l’autre ne correspond plus à ses attentes8."

https://fr.wikipedia.org/wiki/François_de_Singly#cite_note-cesa.air.defense.gouv.fr-8

La « seconde modernité » comme conquête relative des mouvements féministes

Nombres d’éléments relèvent bien des conquêtes des mouvements féministes dans leur diversité, ce qui ne signifie pas approbation générale de tous les effets, comme celui du divorce « dès qu’une attente n’est plus présente ». On sait d’ailleurs qu’il peut y avoir assouplissement de l’exclusivisme conjugal avec ce que les juristes nommaient jadis les « tromperies coups de canifs » et même des entorses durables à cet exclusivisme.

Pour autant, au-delà des effets signalés et largement non nécessaires, on peut dire, me semble-t-il, que cette « seconde modernité » est le fruit des conquêtes gagnées par les femmes lors de ces dernières décennies.

Certaines mettent cela sur le compte du mouvement anti-autoritaire de 1968 et des principes de liberté et d’égalité entre hommes et femmes qui devinrent ensuite dominants dans les discours, puis dans les textes de lois, à défaut du quotidien soulignent-elles souvent. On sait aussi, en effet, que ces principes peinent à être pratiquer réellement. Avec les violences masculines, la prostitution et les publicités sexistes on remarque encore tout le chemin qui reste à accomplir.

Mais il n’en demeure pas moins important que le discours officiel et dominant soit celui des libertés des femmes et de l’égalité entre hommes et femmes car de nos jours un discours réactionnaire se fait entendre, prenant appui sur la notion de « prééminence » de l’homme, notion venue d’une certaine tradition musulmane qui est loin d’être partagée par tous les croyants et croyantes de cette religion. Précision importante.

Reliée à la notion de sexoséparatisme (hard et soft) je la qualifie d’ailleurs d’intégriste afin de faire pièce à tout tentative d’amalgame avec les croyants progressistes.

Christian Delarue