De la tyrannie des religions à « la tyrannie des plaisirs ». Et retour ? C Delarue

mardi 27 novembre 2012
par  Amitié entre les peuples
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CULTURE JUIVE ET CHRETIENNE AUSTERE

De la tyrannie des religions à la tyrannie des plaisirs. Et retour ?

- De la critique de la marchandisation à celle de la répression du plaisir sexué ?

Le monde néolibéral, bien différent du vieux libéralisme qui
s’accommodait de la répression de la chair, marchandise pour le profit les corps, les désirs et les plaisirs. La critique justifiée de la marchandisation néolibérale ne saurait permettre le retour de la tyrannie des religions contre la chair, le désir et les plaisirs. Or que nous dit ici « La tyrannie du plaisir » de JJ Guillebaud (Seuil 1998) ?

On peut lire « La tyrannie du plaisir » comme une lecture critique de la période marquée par la marchandisation des plaisirs et des corps. Il y a évidemment cela mais il y a plus, notamment du fait que jamais l’auteur ni dans ce livre ni dans d’autres ne fait état d’une forme de totalitarisme inverse qui n’a pas disparue et qui veut la répression de la chair et de la sexualité.

Cette répression s’adresse aux femmes, non seulement dans les sociétés hyper-patriarcales ou la religion régente tous les aspects de la vie quotidiennes mais aussi dans les sociétés libérées de ce poids du religieux totalitaire.

L’ouvrage est divisée en trois parties dont les intitulés ne sont pas
immédiatement évocateur : 1 Révolution dans la révolution, 2 La mémoire perdue, 3 Une logique de solitude.

Dans le premier on trouve la question : « Le sexe est-il révolutionnaire ? avec une critique de W Reich (p56 et suivantes) ou plus loin »le sexe est-il de gauche ?« (p85) Avec une affirmation significative : » Si le pape n’existait pas..." (p98) (il faudrait l’inventer !!!) ou plus
sérieusement « Le tyran d’Eros » (p178)

Un chapitre mérite attention eu égard au profil de l’auteur - il est
retourné dans le giron chrétien - celui intitulé : Juifs et chrétiens
devant la chair
(p200). Il évoque le « durcissement puritain » - emprunté d’ailleurs aux païens précise-t-il - dont les chrétiens auront bien du mal à se départir au fil des siècles. L’exaltation de la continence du fait d’une association de la sexualité au mal va durablement empêcher les chrétiens d’avoir une relation admise avec la sexualité, les désirs et les plaisirs.

Il indique qu’il en est de même pour les juifs, et ce bien au-delà du rejet de l’homosexualité et de la prostitution. La sanction de l’adultère est tout aussi sévère que celle de l’homosexualité. Le Lévitique exige la mort dans l’un et l’autre cas. Là ne s’arrête pas le rigorisme mortifère et barbare. Le Talmud vitupère contre la séduction des femmes. Tout est prétexte à accusation de luxure et d’exclusion sociale. La sexualité a pour cadre stricte la famille et la maternité. Ces deux religions n’évoquent l’amour quasiment que dans ce cadre restreint.

Christian DELARUE

SOCIETE & MOEURS : Refus des totalitarismes.

http://blogs.mediapart.fr/blog/christian-delarue/290412/societe-moeurs-refus-des-totalitarismes


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