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Pour une démocratie éthique et transparente : agir contre la corruption et l’oligarchie néolibérale

dimanche 23 février 2020, par Amitié entre les peuples

Pour une démocratie éthique et transparente : agir contre la corruption et l’oligarchie néolibérale

par Raymond Bonomo, Martine Boudet et Robert Joumard,
Commission Démocratie d’ATTAC France (février 2020)

Synthèse
Les multiples manquements du haut-commissaire aux retraites Jean-Paul Delevoye montrent à nouveau qu’il est essentiel de mettre l’accent sur l’un des fondamentaux de notre démocratie, en matière de gestion des affaires publiques : la transparence et l’éthique. Nous proposons ci-dessous une réflexion sur la lutte contre la corruption issue de nombreux études et articles sur le sujet publiés jusqu’à fin 2019 et s’appuyant sur le travail d’ONG.
Globalement, l’Indice de perception de la corruption de Transparency International montre que la France se place au 23erang mondial et a perdu deux places en un an : son image éthique régresse donc.
Concrètement, les paradis fiscaux sont loin d’avoir disparu. Ils permettent aux multinationales de devenir autonomes vis-à-vis des États et sont acteurs de l’opacité. La corruption internationale, notamment dans les pays non occidentaux, reste majeure. Et l’action et la protection des lanceurs d’alerte sont essentielles : beaucoup de progrès reste à faire.
Nous donnons de multiples exemples récents de corruption, de conflits d’intérêt, de favoritisme, de financement illicite, de connivence touchant les élites politiques françaises. Les entreprises ne sont pas en reste, souvent aidées par les gouvernements : absence de transparence, lobbying, arrangements, notamment par des multinationales.
Face à cela, nous montrons que cette absence d’éthique trop fréquente est orchestrée par les élites et souvent à leur profit. En même temps l’opinion publique est très tolérante face à la délinquance des élites. En termes de positionnement politique, il semble que la corruption soit à gauche plutôt individuelle, et plutôt systémique à droite. Mais en l’absence d’une mobilisation suffisante du mouvement social et de ses organisations sur ces questions, c’est l’extrême droite qui tire les marrons du feu.
Face à un néolibéralisme anarchique, la régulation de l’État s’impose, c’est l’unique recours pour la préservation de l’intérêt général, des biens communs. Nous proposons en conclusion un certain nombre de pistes concrètes pour le mouvement social.

PLAN
1. Objectif
2. Environnement planétaire
3. Contexte français : culture politique et « affaires »
4. Causes d’une tolérance excessive
5. Politique et corruption
6. Conclusion. Plan d’action suggéré

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