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PLEUPLEPHOBIE : Le 1% construit la ploutocratie et crie au peuple-cratie
dimanche 29 mars 2020, par
PEUPLE-PHOBIE : Le 1% construit la ploutocratie et crie au peuple-cratie
Commentaire sous Le peuple comme menace
Le peuple comme menace... pour certaines élites bien dominantes !
Excellent article de Joseph Confavreux (encore) !
Ce n’est pas le peuple ethnique des racistes ou des identitaires divers qui fait ici menace mais le peuple social, toujours le peuple d’en-bas, à format large désormais, celui que je nomme après d’autres peuple-classe. Lire Annie Geoffroy sur le peuple selon Robespierre (tantôt peuple citoyens tantôt peuple-classe) dans Pour un autre bicentenaire publié en 1989 (Ed LCR). Celui qui peut s’opposer à la classe dominante, au 1%, soit via les syndicats de travailleurs et travailleuses, soit directement comme les gilets jaunes.
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INVERSION DU REEL
– Peuplecratie, tout en prenant la forme d’un ouvrage de science politique, est aussi un essai normatif qui considère au fond que le mauvais peuple de la peuplecratie fait peser une épée de Damoclès sur le bon demos de la démocratie.
– Pierre-Henri Tavoillot, son dernier ouvrage qui ignore la question sociale est un concentré chimiquement pur de peuplephobie éditoriale.
Et la « peuplephobie » débouche sur la « démophobie » , sauf quand le peuple vote selon ce que veut l’oligarchie et le 1% (soit un vote à droite ou au centre-gauche) !
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EN DEFENSE D’UNE AUTRE DEMOCRATIE
La démocratie authentique n’accompagne-t-elle pas la réduction des inégalités comme le dit ATTAC (son texte d’orientation et sa commission Démocratie ) ou va-t-elle, à lire ces nouveaux clercs, justifier une inégalité accrue avec des riches plus riches... au sein de la star-up nation ou de l’Entreprise France . La « démocratie réellement existante » (ATTAC toujours) semble bien s’accommoder d’une dynamique inégalitaire gravissime sous le joug de la finance et des paradis fiscaux ! Ces scientifiques et philosophe trop serviles du système capitaliste dominant s’en accommodent !
Il y aurait - c’est à démonter - un nouveau régime du capitalisme, plus dur, fermant progressivement une parenthèse « Etat providence » faite de droits sociaux, et donc une « démocratie bourgeoise » (modernisée) assumée , dirigeant par en-haut contre les intérêts des classes subalternes elles-même hiérarchisées en moyennes et modestes selon la doxa dominante.
Ce nouveau régime n’est pas qu’économique et entrepreneurial il est aussi répressif en plusieurs sens : - avec une nouvelle police structurellement répressive (analyse à faire de cette évolution), - avec la nouvelle obsession pour le « travaillisme » (au sens de faire travailler plus celles et ceux qui travaillent déjà), obsession qui accompagne un cours productiviste (contraire à l’écologie) du système capitaliste financier et mondialisé.
Cette terminologie « démocratie bourgeoise » est certes connotée par un usage marxiste ancien. La bourgeoisie n’est plus celle de jadis mais il y a toujours de riches possédants avec un patrimoine en évolution , de riches possédants qui accumulent sur le dos du peuple-classe ! Et qui a dit que la « guerre sociale de classe a bien eu lieu et que sa classe l’avait gagnée » (approxim) ? Il faut toujours répéter cet aveu d’un oligarque multimilliardaire.
Pour autant, avec ces nouveaux clercs, on ne dit pas un mot du pouvoir des multinationales et du 1% d’en-haut, qu’on le dise bicéphale ou stratifié avec l’oligarchie en son sein. Alors que dire ? Simplement le peuple-classe résiste. Alors inversion on dit qu’il a le pouvoir. C’est un peu comme me-too on a dit que les femmes prenaient le pouvoir... et qu’elles allaient trop loin. Amour des inégalités et penchant pour les contre-mouvements réactionnaires vont ensemble !
Christian DELARUE