Accueil > Antisexisme - Féminisme > Contre le sexo-séparatisme hommes - femmes ! Against sexoseparatism men - (…) > Question textile - Justice textile - Diversité textile > JUSTICE TEXTILE : Egalité, liberté et réciprocité textile - Christian DELARUE

JUSTICE TEXTILE : Egalité, liberté et réciprocité textile - Christian DELARUE

mercredi 6 mars 2019, par Amitié entre les peuples

JUSTICE TEXTILE : Egalité, liberté et réciprocité textile

Un vêtement n’est pas que du textile : il peut être une entrave .

Si voile possible (là ou c’est autorisé -1) alors string seulement possible aussi ! Stop stringophobie d’Etat (interdiction légale du string ) !

I - Le voile générique au-delà de sa désignation spéciale.

Pour la piscine ou pour le « running » ou pour la vie publique ordinaire partout ou des hommes existent, le voile générique (voile et autre artifice hypertextile religieux) est l’outil universel et mondialisé d’une logique lourde . Il couvre et recouvre. Il cache . Il ne couvre pas que les cheveux mais aussi le cou et il couvre aussi les mollets et les chevilles. D’ailleurs pour celles qui portent le pantalon il y a la tunique cache-fesses (qui cache les fesses avec pantalon). Le voile est un symbole et un instrument de couverture du corps, féminin surtout, par les logiques pudibondes de répression du corps, des formes corporelles séduisantes surtout, mais des formes moins attirantes aussi.

Le corps féminin est pris en tenaille entre séduction interdite (surmoi répressif) et séduction obligée (çà débridé).

 Séduction interdite : Toutes les religions ont pu préconiser très fortement le voile sous formes diverses comme instrument et logique de répression de la séduction du corps et de ses formes surtout féminines. Il n’y a certes pas que les religions mais ce sont surtout les religions et au sein des religions ce sont surtout les secteurs intégristes qui sont à l’offensive car il y existe des courants plus libres moins rigoristes. Bien sur il y a les intégrismes musulmans très actifs de par le monde depuis 40-50 ans , mais pas qu’eux.

 Séduction obligée : Elle existe dans certains secteurs professionnels.

II - Justice textile et droit de s’habiller librement.

« Quid des femmes qui revendiquent le droit de s’habiller comme elles l’entendent ? »

Cela s’apparente à la « justice textile » pour peu que l’on ait effectivement et réellement droit de s’habiller, sans insulte ni violence, comme une nonne un jour (hypertextile contre la séduction) et comme une pute (hypotextile pour séduire) un autre jour. J’use de ce langage cru car il structure hélas l’arrière-plan historique de la question textile. Et l’on sait qu’un capitalo-patriarcat soutient la prostitution et les publicités sexistes quand, en face, on trouve les forces de l’hyper-patriarcat ne supportant pas le patriarcat restreint contemporain, celui issu des luttes féministe. Je nomme ici le contre-mouvement des intégrismes religieux, dont ceux musulmans, militent dans de nombreux pays pour le recouvrement textile des femmes avec l’idée archaïque que le dénudé relève de la prostitution et de la luxure. Que voilà un colonialisme fort du monde vécu ! Colonialisme hyper-patriarcal par en-bas souvent (ie dans la société civile sans volonté de conquête du pouvoir politique) mais aussi par en-haut dans nombre de pays. La Turquie de Erdogan est un exemple de ce recul des droits des femmes. Un contre-mouvement réactionnaire puissant.

Les femmes sont donc bien coincées entre deux diktats, entre deux oppressions. La liberté des femmes est donc réellement limitée.

Le poids le plus lourd et le plus archaïque, venu du fond des âges patriarcaux et reproduit par les religions patriarcales, veut que les femmes soient prudes, couvertes, non séductrices, responsables des viols, et de plus tournées vers la famille, les enfants. Le président turc Erdogan le répète encore.

Or la liberté des femmes comme celle des hommes relève du « quand je veux comme je veux » avec des limites de société imposées par des lois. Mais il y a plus stringophobie d’Etat - avec l’interdit du string seulement hors des plages - que voilophobie. La loi du 15 mars 2004 vise tous les signes ostensibles de religion. La jurisprudence pour la sobriété des affichage religieux au travail aussi. Idem pour la réception des clients.

Qu’une femme veuille se voiler librement dans le contexte des campagnes d’hidjabisation menées par les islamistes pose problème. Sauf là ou c’est interdit ce droit lui est reconnu. Mais la tendance lourde est à la désapprobation . C’est qu’elle participe objectivement d’une lourde entreprise réactionnaire de recouvrement textile des femmes, et ce faisant elle participe de la construction de la honte du corps féminin et de la pudibonderie associée. Il n’y a pas que les femmes du sud à souffrir de ce mouvement de recouvrement textile des femmes, il y a aussi les femmes du nord qui voient les musulmans intégristes leur signifier que les femmes occidentales sont « mauvaises ». Bref un gros ras-le-bol.

Et pour autant ces femmes s’opposent à la prostitution et aux publicités sexistes. Elles luttent sur deux versants pour gagner en liberté.

Christian DELARUE

Antiracismes et loi contre les signes ostensibles de religion - Christian DELARUE - Amitié entre les peuples

http://amitie-entre-les-peuples.org/Antiracismes-et-loi-contre-les-signes-ostensibles-de-religion-Christian-DELARUE