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Exhibitionnisme du voile et langage correct. C Delarue

mercredi 2 août 2017, par Amitié entre les peuples

Hypertextile et sexoséparatisme

Exhibitionnisme du voile et langage correct.

Il ne faudrait pas dire femme voilée mais femme portant un voile ! Ah bon !

Mais alors, sur le côté hypotextile, on ne devrait pas dire « femme stringuée » ou homme stringué mais homme portant un string. Pourquoi ? L’expression est rare car l’objet ne se voit guère ! Mais je peux l’employer pour moi-même sans souci ! Comme un barbu a la place de porteur de barbe ! Aucune humiliation.
On ne devrait pas dire « femme talonnée » (bien ou mal ce n’est pas le sujet - elles ne font pas une marche en montagne avec) mais « femme portant des hauts talons » . Ah bon ! Pas entendu dire que cela gênait . C’est pareil pour le voile il ne faudrait pas dire femme voilée mais femme portant un voile . Pourtant elle est voilée la dite femme. On ne voit que çà !

Pourquoi ? Ce serait réducteur et déshumanisant ! Réducteur sur le moment d’une discussion ou on parle de ce détail mais comme pour tout autre vêtement . Pas de quoi s’offusquer !

Le problème est ailleurs : C’est vrai qu’on ne voit parfois plus la personne - une femmes toujours - mais juste l’enveloppe textile. La personne en chair et forme disparait sous son vêtement, à l’exception du visage, été comme hiver, de 7 à 77 ans. On voit la religion exhibée sous sa forme aliénée (pudibonderie pathologique) et l’humanité de la personne quasiment absente. Ce qui justifie les critiques de toutes sortes, les bonnes et moins bonnes. Pour autant il n’y a pas forcément manque de respect loin de là.

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Peut-on dire femme en hypertextile ? On comprend aisément le sens général mais reste à savoir si le visage est ou non montré, si les cheveux son ou non montrés, si les mollets et le genoux le sont ou pas, si un décolleté est possible ou non.

Femme portant un signe religieux ostensible ? Trop long ! Femme portant un signe religieux offensif et peu discret ? Trop long ! Domination identitaire dans l’expression de la religion : Croyance agressivement exhibée et imposée à autrui ou croyance discrètement symbolisée ! (cf note)

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Dire nudiste ou lieu de personne nue , c’est certes différent car un nudiste pratique le nu régulièrement, sans imposer son nu à autrui sauf dans la communauté des nudistes. Dans le même ordre d’idée, une femme peut porter un voile occasionnellement, pour des raisons climatiques par exemple, (cela se faisait beaucoup jadis, moins maintenant), alors qu’une femme voilée constamment - à l’image d’un nudiste - pratique un hypertextile constant car elle est dit un spécialiste (1) soumise et aliénée à une domination de type hiérocratique (1). M Julien Beaugé explique que « La contrepartie de leur »subjectivation" par l’Islam est cependant leur soumission accrue à une domination de type hiérocratique (2). Autrement dit elle n’enlèvera pas son voile pour aller à l’école ou pour prendre un travail.

Christian DELARUE

1) Pour Max WEBER, de même que l’État est un monopole de la contrainte physique, l’Église est un "monopole de la contrainte psychique ».

2) Julien Beaugé , La force d’une institution disqualifiée : les logiques sociales du voilement des musulmanes en France

Alors que l’on s’interroge le plus souvent sur les « motivations » des jeunes femmes qui se voilent aujourd’hui en France (le « pourquoi »), cette thèse s’est plutôt attachée au processus du voilement, à la rencontre entre une « histoire faite chose » et une « histoire faite corps » (le « comment »). Dans une première partie, on s’est demandé dans quelle mesure le port du voile pouvait être considéré comme un « héritage culturel » familial. Il apparaît, en fait, que cet usage a rarement été transmis au sein des familles immigrées musulmanes. Mais c’est justement pour cette raison qu’il peut revêtir une telle importance symbolique pour une génération de musulmanes nées en France, scolarisées longuement et s’étant constituées un petit capital culturel de nature religieuse. La contrepartie de leur « subjectivation » par l’Islam est cependant leur soumission accrue à une domination de type hiérocratique. Dans une deuxième partie, on a reconstitué les étapes par lesquelles les musulmanes voilées passent au cours de leur itinéraire les conduisant à se voiler. Enfin, dans la troisième partie, on a essayé de comprendre ce qui permettait de « tenir bon » une fois voilée. Réfutant l’hypothèse d’une politisation du voile par « en bas » (le « fichu islamiste »), on défend la thèse que paradoxalement, les difficultés rencontrées avec le voile contribuent à accroître encore l’attachement qu’on peut lui porter. Le port du voile, particulièrement dans le contexte français, constitue une sorte d’ascèse intramondaine

http://www.theses.fr/2013AMIE0053

3) Domination identitaire dans l’expression de la religion : Croyance agressivement exhibée et imposée à autrui ou croyance discrètement symbolisée !

https://blogs.mediapart.fr/christian-delarue/blog/031016/domination-de-la-religion-croyance-agressive-ou-croyance-discrete

https://www.facebook.com/christian.delarue.alter/posts/10207646198312376?notif_t=like¬if_id=1500790563257767