ESSENTIALISER L’AUTRE , le réduire à son défaut.

ESSENTIALISER L’AUTRE , le réduire durablement à son défaut.

ESSENTIALISER L’AUTRE c’est aussi le poser comme naturellement méchant ou bon (là c’est la vision amoureuse) . Le procédé d’essentialisation le plus nuisible vise autrui comme foncièrement méchant, soi-même étant bon. Or ce sont des actes qui sont méchants, nuisibles. Les actes sont différents des personnes. Mais il est facile de rabattre des actes sur une personne pour lui nuire . Pourtant, chacun commet des fautes, des actes mauvais, certains sont certes plus nuisibles que d’autres.

On retiendra - ce que j’ai fait à propos de la « théorie du double regard » qu’essentialiser autrui c’est le réduire à son acte ou à ses actes comme on peut le réduire à son apparence (hypotextile ou hypertextile par exemple) , alors qu’il est aussi autre chose. Une personne avec ses potentialités et son humanité.

On pardonne des actes à une personne que l’on essentialise pas radicalement. Il faut s’intéresser aux actes, pas aux personnes. Après, certains actes sont tellement odieux qu’il apparait difficile de pardonner. C’est là un problème relaté par des philosophes pourtant inclinés à pardonner.

Christian DELARUE

Ecouter sur Webtv de l’Université de Nantes :
Eric-Emmanuel Schmitt - La vengeance du pardon
https://webtv.univ-nantes.fr/fiche/11292/eric-emmanuel-schmitt-la-vengeance-du-pardon