Accueil > Altermondialisme > Monde meilleur - Altercapitalisme - Néo-solidarisme > Economie sociale et solidaire (ESS) > Vous critiquez l’Economie sociale et solidaire mais n’osez pas vous dire (…)

Vous critiquez l’Economie sociale et solidaire mais n’osez pas vous dire écosocialiste !

mardi 24 juin 2008, par Amitié entre les peuples

Vous êtes pour l’Europe sociale et solidaire mais le flou de l’expression vous gêne. A chaque fois il faut développer pour se démarquer du socialibéralisme rose ou vert pâle. Vous êtes contre l’appropriation privée des moyens de production et déchange et pour son appropriation publique et sociale. Vous défendez les services publics tout en critiquant le fait que la logique marchande (prix de marché, solvabilité, clients...) ait remplacé la logique de service (tarification, gratuité, égalité sur le territoire, usagers, choix politiques et démocratiques permis...) . Vous êtes aussi écologiste et pour un alterdéveloppement au sein duquel le capitalisme productiviste soit circonscrit et minoritaire au point qu’on ne puisse plus parler sérieusement de capitalisme mais d’écosocialisme. Pour vous l’économie sociale et solidaire - ESS - ne saurait constituer une perspective mais tout au plus un secteur pouvant trouver place aussi bien aux marges du capitalisme que du socialisme. L’ESS ne peut donc pour vous se constituer en système mais toujours en complément.

I . La place réduite de l’économie sociale et solidaire ( l’ESS) .

Il y a entre 1, 5 à 2 millions de salariés employés dans ce secteur. 10 à 12 millions de bénévoles actifs y sont répartis dans diverses structures comme les associations, les mutuelles, les coopératives et les fondations.(1)

Le secteur de l’ESS représente 10% du PIB et m^me si cet indicateur ne suffit pas à apprécier l’activitéde l’ESS il es néanmoins assez significatif de la place de l’ESS au sein de l’économie capitaliste. Mais il faut aller plus loin car si des mécanisme de démocratie et d’appropriation sont plus actif dans les structures de l’ESS il faut aussi dire que cette « alternative » est très limitées et victime de la pénétration des logiques marchandes qui traversent ce secteur.

On voit que pour aller plus loin on ne peut faire l’impasse de la nécessaire critique de l’ESS. C’est un point de passage obligé.

II . La nécessaire critique de l’ESS

Certes les entreprises d’ESS appartiennent à leurs sociétaires mais la question de la participation des salariés pose problème car elle n’est pas à la hauteur des valeurs démocratiques affichées.
Face aux attaques du service publique les structures de l’ESS servent souvent de palliatifs aux désengagement de l’Etat.
Les régles patronales et les rapports sociaux capital/travail n’y sont pas absents. Ainsi le le travail précaire y est évalué à 50%. Les salaires moyens sont inférieurs de 10% au salaire moyen des branches. L’ESS porte donc mal son nom puisqu’ elle est la porte ouverte au démantèlement du Code du travail. Cette hypocrisie se vérifie par le décalage entre les valeurs affichées et la concrétisation sur le terrain. A ce titre nous pointons les critiques suivantes : recherche de la performance financière, éloignement de la réponse aux besoins des adhérents, mise en concurrence (mutuelles et institutions de prévoyance sur les contrats collectifs par exemple)

III . La bataille pour l’écosocialisme est lancée.

Il existe un manifeste pour l’écosocialisme aisément consultable sur internet. Mickaël LOWY et d’autres auteurs ont développé le concept d’écosocialisme afin de se positionner en positif et de ne pas rester sur de l’anticapitalisme.

Christian Delarue Anti/altermondialiste

(1) Chiffres issus d’un article faisant la synthèse d’un colloque CGT sur l’ESS en novembre 2005 publié dans le Peuple n° 1622.


Voir en ligne : http://bellaciao.org/fr/spip.php?ar...