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Parce que nous sommes toujours relié les uns aux autres.

samedi 26 mars 2016, par Amitié entre les peuples

Parce que nous sommes toujours relié les uns aux autres.

Cet argument « Parce que nous sommes toujours relié les uns aux autres » provient du livre de la philosophe Annie COLL « Pour en finir avec le loup libéral » (Ed L’Harmattan - ch II) et il trouve sa pertinence dans un monde qui feint d’ignorer l’Autre, les autres.

Annie COLL écrit « Tout d’abord, observons que l’autre est un autre moi-même. Nous sommes à la fois semblables et différents. Ce paradoxe est commun à la philosophie et à la science ». Au-delà des différences corporelles entre hommes et femmes, au-delà de la pigmentation différente de la peau, nous sommes effectivement tous et toutes des êtres humains pareillement dignes et respectables. Basique, dira-t-on, mais toujours bon à rappeler.

Elle va plus loin. Elle poursuit sur le thème de la nécessaire reconnaissance inter-humaine. « Reconnaître l’autre comme notre semblable installe un lien entre nous. L’erreur classique consiste à penser que ce lien serait facultatif. La philosophie classique nous pense séparé et indépendants les uns des autres. » Il n’y a pas que l’interdépendance de la vie économique et sociale à retenir, il y a aussi le besoin de considération mutuelle. « Sans un minimum de considération d’autrui, aucun être humain ne peut se développer normalement ». Sciences et philosophie sont ici en accord.

Ce besoin minimal de respect est porteur de sens pour notre sociabilité, pour notre humanisation, pour notre plus grande perfectibilité humaine, ce qui devrait avoir au passage un impact plus grand, à l’avenir, aussi, sur le tout vivant (thème de la souffrance animale). Il convient donc d’être vigilant collectivement, sans supériorité aucune, tant les risques de l’oubli et du mépris sont constants. Les forces de Thanatos, de destruction d’autrui, de son asservissement sont puissantes face à Eros, force d’amour, d’amitié, de reconnaissance.

Le maintien de la prostitution quasiment partout sur la planète en est un exemple. Il en est de même pour la promotion du sadisme multiforme qui veut avant tout faire mal à autrui pour le plaisir, tout comme la néantisation volontaire d’autrui qui produit un (autre) mal en sachant qu’elle fait mal. Dans ces cas, c’est la théorie du « double regard » sans réductionnisme (2) qui peine à s’appliquer.

Chritian DELARUE

2) La théorie du « double regard » de C Delarue - Amitié entre les peuples
http://amitie-entre-les-peuples.org/La-theorie-du-double-regard-de-C

Erich FROMM, politique de construction ou de destruction. - Christian DELARUE
http://www.legrandsoir.info/erich-fromm-politique-de-construction-ou-de-destruction.html