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Les rapports sociaux imbriqués rendent difficiles l’émancipation totale - Christian Delarue

vendredi 23 avril 2021, par Amitié entre les peuples

ALLIANCES :

Les rapports sociaux imbriqués rendent difficiles l’émancipation totale

L’imbrication, ce terme me vient de Jules Falquet que j’ai juste écouté en visio-conf (octobre 2020) au CADTM (30 ans du CADTM) . Je n’ai pas lu son récent livre et ses quelques lignes sont bien loin des analyses qu’elle a pu y délivrer, tant elle a travaillé longtemps sur ce sujet et dans plusieurs contextes géopolitiques. Je l’avais déjà écouté et lu.

Mon papier est plus militant en recherche d’alliances pour gagner

Avec une compréhension de rapports sociaux imbriqués , les gauches se disputent, se divisent , car il s’agit de prendre en charge une multitude de dominations (au sens strict ou au sens général, plus englobant)

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Mon propos est ici très sommaire :

1 - Dans la société , il y a celles et ceux qui parlent plus ou moins souvent de rapport social, de rapports sociaux puisqu’il y en a plusieurs, pas que celui capital-travail, mais aussi propriétaires-locataires, piétons-automobilistes, etc, etc... . Ils ne confondent pas ici rapport social et simple relation inter-individuelle choisie . D’autres n’en parlent jamais ! (NB : Je ne leur en veux pas. Et je n’ai aucune condescendance sur cette ignorance ou ce refus).

2 - Dans la société il y a aussi celles et ceux qui voient ou qui évoquent des dominations, des oppressions, de l’exploitation de la force de travail (travaillisme, bas salaires, précarité, chômage) et même exploitation de la nature (malgré le flou parfois).

Premier enjeu : Derrière les rapports sociaux de domination il y a la perspective de l’émancipation, la possibilité des libérations de chaque rapport de domination . A tout le moins de les transformer très fortement, pas qu’un peu. On peut transformer le patriarcat - qui n’est pas qu’un rapport social - en instaurant des droits égaux et des libertés pour les femmes et cela va réduire la force de soumission et de subordination systémique du patriarcat historique mais sans le détruire : il est toujours là . Transformer c’est bien, ce n’est pas suffisant. Car les formes nouvelles réapparaissent plus subtilement . Sans parler des formes archaïques , souvent venues des intégrismes religieux, qui entendent former un hyper-patriarcat . Il faut aller à la racine des dominations pour les extirper. C’est évidemment énorme !

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Plusieurs problèmes se posent ensuite au sein des gauches :

1 - Reconnaitre la diversité des rapports de domination, ne pas oublier par exemple l’intégrisme religieux, notamment en le cachant sous les séquelles du colonialisme (qui perdure). Mais aussi s’ouvrir à d’autres rapports mortifères et agir : rapports humains- animaux . Là aussi, il y a ceux qui agissent sur les marges et ceux et celles qui veulent aller à la racine .

2 - Ne pas hiérarchiser ces rapports sociaux au profit de un vu comme sur-déterminant.

3 - Voir les imbrications des divers rapports sociaux de domination

Rien qu’en constatant qu’il y a des féminismes, des antiracismes, des anti-classismes (contre la domination de la classe dominante bi-céphale au sein du 1%) on comprend que si il faut choisir il faille aussi faire alliance, sans se renier pour autant. Pas simple.

Christian Delarue

L’intégrisme comme rapport social de domination sexiste, sexoséparatiste. C Delarue - Amitié entre les peuples

http://amitie-entre-les-peuples.org/L-integrisme-comme-rapport-social