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DEMOCRATIE INCLUSIVE & ANIMAUX : Extension du domaine des droits. Christian DELARUE

lundi 30 octobre 2023, par Amitié entre les peuples

ALTERITE

DEMOCRATIE INCLUSIVE & ANIMAUX : EXTENSION DU DOMAINE DES DROITS

Très court texte (de juin 2018) d’introduction à développements plus conséquents pour la commission démocratie d’ATTAC France.

http://amitie-entre-les-peuples.org/DEMOCRATIE-INCLUSIVE-ANIMAUX-EXTENSION-DU-DOMAINE-DES-DROITS

L’actualité de cette fin de mai 2018 y incite d’autant plus, que la commission démocratie a très peu produit d’analyses et de propositions sur ce sujet. Il convient donc d’y travailler. Ce texte a connu des ajouts suite à débat interne.

 Philosophie générale :

« L’homme peut tuer des animaux ou exploiter les ressources naturelles uniquement quant c’est indispensable et de la manière la plus respectueuse possible. Donc c’est à la fois le respect des autres espèces animales, végétales ou inanimées, et aussi le droit de s’en servir y compris en tuant quand c’est nécessaire. Il n’y a donc aucun droit absolu, mais la conscience d’une complémentarité et des droits d’exploiter limités et réciproques : le droit à la vie n’est pas absolu, ni pour les animaux ou les plantes, ni pour pour l’homme. »

 Question démocratique :

Puisqu’on évoque la « démocratie inclusive » ou même « l’alter-démocratie inclusive » (inclusivité multiple - 1), alors n’hésitons pas à aborder des secteurs laissés largement hors du débat démocratique.

 Question de fraternité :

La fraternité ne cesse de s’élargir. Avec la montée de l’exigence d’égalité et de dignité elle ne se conçoit plus que pour les hommes seulement, elle s’est étendue aux femmes (adelphique - 2) au fil du temps mais avec des contre-mouvements par définition réactionnaires. On ne dit d’ailleurs plus droits de l’Homme mais droits humains. Quid des animaux ?

La fraternité peut se concevoir et s’étendre aux animaux, ce qui permettrait de mieux les respecter. Il ne s’agit-pas de faire des animaux un absolu (cf philosophie en introduction) mais de s’engager vers plus de sobriété dans la consommation animale et moins de souffrance pour les bêtes.

On avait fait un premier pas en 2015 à propos du statut de l’animal.
Les animaux ne sont plus des « meubles »
http://www.lefigaro.fr/actualite-france/2014/04/15/01016-20140415ARTFIG00355-les-animaux-ne-sont-plus-des-meubles.php
Il restait beaucoup à faire.

 Choisir un champs :

Améliorer le sort des seuls animaux d’élevage constitue assurément un pas très important pour avancer en civilisation puisqu’on part de loin en termes de barbarie et de souffrance animale. On laisse ici la chasse ou les corridas qui sont comparativement secondaires.

On distingue l’élevage horizontal avec espace conséquent et élevage industriel vertical en espace très très restreint. L’élevage industriel a occasionné un très net recul en matière de mauvais traitements infligés aux animaux d’élevage, tant pendant la vie que pendant le transport - plus ou moins long - qu’avant la mort.

La question démocratique est mobilisée ainsi que la connaissance des lobbies en la matière puisqu’il fut question récemment de se doter par la loi de moyens de contrôle et de répression afin de réduire la souffrance animale chez les éleveurs. Mais les lobbies ont su guider la main des élus pour voter contre tous ces mécanismes .

Il s’agissait de débattre des moyens techniques et humains permettant, non pas de ne plus tuer les animaux, mais de faire en sorte :
1 ) qu’ils vivent mieux (plus d’espace notamment - variabilité des points de vue ici)
2) qu’ils souffrent beaucoup moins pendant les transports,
3) qu’ils souffrent moins juste avant la mise à mort.

Au-delà :
4) Renvoi aux « Cinq Libertés pour le bien-être animal »

Concrètement : Laissons la régulation des espèces aux personnels des eaux et forêts et non aux chasseurs, améliorons les lois sur le transport et l’abattage des animaux, et ce sans se soucier des religions, faisons respecter ces lois par des fonctionnaires qualifiés, interdisons les élevages industriels et aidons les bons éleveurs qui aiment leurs bêtes et en font des produits de grande qualité. Quand la viande est bonne, c’est que l’animal a été bien traité.

Christian Delarue

1) L’alterdémocratie inclusive s’insère dans la géopolitique mondiale
http://amitie-entre-les-peuples.org/L-alterdemocratie-inclusive-s-insere-dans-la-geopolitique-mondiale-Christian?var_mode=calcul

2) A propos d’adelphité étendue notons qu’elle ne s’exerce pas qu’au sein de sa communauté qu’elle soit nationale ou ethnique ou religieuse. Une adelphité authentique ne saurait être nationaliste ou communautariste.

4) Les Cinq Libertés pour le bien-être animal
Ne pas souffrir de la faim ou de la soif – accès à de l’eau fraîche et à une nourriture adéquate assurant la bonne santé et la vigueur des animaux.
Ne pas souffrir d’inconfort – environnement approprié comportant des abris et une aire de repos confortable.
Ne pas souffrir de douleurs, de blessures ou de maladies – prévention ou diagnostic rapide et traitement.
Pouvoir exprimer les comportements naturels propres à l’espèce – espace suffisant, environnement approprié aux besoins des animaux, et contact avec d’autres congénères.
Ne pas éprouver de peur ou de détresse – conditions d’élevage et pratiques n’induisant pas de souffrances psychologiques.