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Brève note sur « L’imaginaire national. Réflexions sur l’origine et l’essor du nationalisme. » de B Anderson

vendredi 4 octobre 2013, par Amitié entre les peuples

Brève note sur « L’imaginaire national. Réflexions sur l’origine et l’essor du nationalisme. » par Bénédict ANDERSON, Spécialiste de l’Asie du sud-est.
Ed La Découverte Poche 2002.

La « fin de l’âge du nationalisme » est loin d’être en vue écrit-elle. Malgré les critiques, comme par exemple : le nationalisme est la pathologie de l’histoire moderne du développement (T Nairn), il trouve, au temps de la mondialisation, de nouvelles légitimités. Aux nationalismes classiques s’ajoutent même les « sous nationalismes » de certaines « régions » au sein des Etats.

Pourquoi ? C’est que la nation est une « communauté politique imaginaire » car ses membres ne se connaissent pas et ne se connaîtront jamais, même dans la plus petite communauté. Il n’est d’ailleurs de communauté qu’imaginée.

La communauté nationale s’imagine comme communauté relativement fraternelle (fraternité de l’entre-soi), par-delà des conflits classistes, sexistes, ou racistes. La communauté nationale s’imagine aussi comme souveraine. Cet imaginaire est source de guerres et de morts. C’est dire sa force.

Cette force s’appuie sur un fond culturel dont la composante est plus religieuse que linguistique. C’est que la religion, les religions (car elles sont très nombreuses) ont pendant des siècles a répondu à de multiples questions angoissantes pour les humains. La montée de la science a réduit ce pouvoir mais ne l’a pas éteint. Par contre la nation avec son imaginaire propre, plus laicisé, va connaitre une nouvelle vie.

A poursuivre.
Christian DELARUE