Anti-classisme syndical et alternative d’émancipation - Christian Delarue

Anti-classisme syndical et alternative d’émancipation

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L’anti-classisme est plus la lutte contre la domination de classe que la lutte contre la classe dominante bien que cela puisse se confondre. Les deux phénomènes ne se recouvrent pas totalement : d’une part la classe dominante bénéficie de la domination de classe sans être constamment dans une domination constante à proprement parler et d’autre part on peut évidemment trouver une activité de domination de classe hors du 1%, au sein des classes d’appui de la bourgeoisie, ce qu’on nomme parfois la sous-bourgeoisie.

L’anti-classisme se réalise pour le syndicalisme de classe dans le champs économique, celui de emploi et du travail réel surtout mais aussi hors emploi-travail : le logement, la santé, les transports, etc... et même consommation (cf indecosa-cgt).

Au plan international, il y a aussi à intégrer depuis 1906 le champs politique et social anti-bureaucratique soit la thématique issue de la lutte pour le socialisme partiellement débureaucratisé et anti-stalinien (« socialisme de caserne » au lieu d’un socialisme démocratique) après la mort de Lénine puis au sein de la IV Internationale.

Voir ici l’article « Classisme, domination de classe et Lucien Sève »

http://amitie-entre-les-peuples.org/Classisme-domination-de-classe-et-Lucien-SEVE-Christian-Delarue

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Les trois tâches fondamentales du syndicalisme de 1906 - IHS

1) La lutte des classes , soit la lutte des classes dominées contre la ou les classes dominantes
2) La double besogne soit agir pour le quotidien et agir pour la perspective de transformation sociale intégrale de la société, pour une alternative d’émancipation par la grève générale et occupation des ateliers
3) L’indépendance vis à vis des partis, de ou des Etats, des Eglises, du patronat.

suite sur :
http://altermd-krisdlr.centerblog.net/233-les-trois-taches-du-syndicalisme-de-1906

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Motion du 13 oct 1906 par le IX e de la CGT à Amiens.

Voici le texte de la motion adoptée le 13 octobre 1906 par le xve congrès national corporatif (ixe de la Confédération générale du travail), réuni à Amiens.

Extrait article Jacques Julliard (1933-2023 :
"Le Congrès confédéral d’Amiens confirme l’article 2 constitutif de la CGT :
La CGT groupe, en dehors de toute école politique, tous les travailleurs conscients de la lutte à mener pour la disparition du salariat et du patronat.
Le Congrès considère que cette déclaration est une reconnaissance de la lutte de classe qui oppose, sur le terrain économique, les travailleurs en révolte contre toutes les formes d’exploitation et d’oppression, tant matérielles que morales, mises en œuvre par la classe capitaliste contre la classe ouvrière.
Le Congrès précise, par les points suivants, cette affirmation théorique :
Dans l’œuvre revendicatrice quotidienne, le syndicalisme poursuit la coordination des efforts ouvriers, l’accroissement du mieux-être des travailleurs par la réalisation d’améliorations immédiates, telles que la diminution des heures de travail, l’augmentation des salaires, etc.
Mais cette besogne n’est qu’un côté de l’œuvre du syndicalisme ; il prépare l’émancipation intégrale, qui ne peut se réaliser que par l’expropriation capitaliste ; il préconise comme moyen d’action la grève générale et il considère que le syndicat, aujourd’hui groupement de résistance, sera, dans l’avenir, le groupement de production et de répartition, base de réorganisation sociale."

Suite du texte de Jacques Julliard sur cairn .
https://www.cairn.info/revue-mil-neuf-cent-2006-1-page-5.htm ?

Christian Delarue