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PRO : « Aidant » de la sexualité de personnes handicapées.

jeudi 14 juin 2012, par Amitié entre les peuples

PRO : « Aidant » de la sexualité de personnes handicapées.

Essai d’empathie : à la place de professionnel(e)s de l’aide.

Que puis-je faire pour la sexualité d’un(e) personne handicapé(e) ?

 Changement de regard.

Autant je suis contre la prostitution (cf Zéromacho) autant je mettais ici une exception particulière. J’ai posé en effet, abstraitement, la question il y a quelques années dans un texte intitulé : "Peux-t-on favoriser le plaisir sexuel de certain(e)s handicapé(e)s ? C Delarue

J’y reviens mais tout autrement pour mieux distinguer consentement et plaisir ou désir. Pour ce faire il faut se mettre cette fois-ci à la place d’une femme (ou d’un homme) qui doit favoriser cet "épanouissement
sexuel« ou pour être moins grandiloquent la fin relative de la »misère
sexuelle". Ces personnes ne peuvent assouvir leurs sexualité sans aide extérieure.

 Les gestes (présumés) de l’aide à la relation sexuelle.

Ici la question du toucher est essentiel sans doute plus que la vue. Ce
n’est pas tant le maniement des corps en vue d’un rapport sexuel qui me parait le plus difficile. Encore que la question de la présentation du sexe masculin devant le sexe féminin n’est pas nécessairement une hypothèse d’école. Affaire délicate à plusieurs titres.
Notons, pour le toucher, que le port de gants pourrait être déconseillé comme signe de mépris voire de maltraitance. Propos d’infirmière. Mais ai-je envie de faire cela à main nue ? Ce n’est pas certain.

S’agissant d’une sexualité isolée puis-je masturber un homme ou une
femme. Pas évident. Une femme à la rigueur mais un homme. Masturber un homme sans un gant ne m’attire pas et me donne aucun plaisir . Cela risque fort de me gêner beaucoup. Je puis y consentir - ce qui est tout autre chose - si je suis bien payé et que j’ai un gros besoin d’argent mais il va falloir que je sois très pauvre ou alors que la situation du ou de la handicapé(e) stimule ma compassion.

Ce qui n’est pas négociable (pour moi ) c’est la stimulation buccale sur
un homme surtout mais aussi quoique moins fortement sur des femmes (ex abrupto). Disons qu’il faut un contexte favorisant long que je présume ici absent fait que je refuse a priori la stimulation bucale à titre répété et professionnel. Puis-je alors être librement « aidant » pro de sexualité de personnes handicapées ?

A ce propos, il y a donc bien une différence entre une pratique choisie et très épisodique et une pratique professionnelle répétée. A priori je devrais moi-même choisir mon rythme. Disons le tout net ce sera de l’épisodique.

Je refuse aussi d’activer la libido d’une personne sale qui sent
excessivement mauvais. Peux-t-on réduire le contrat à ce point ?

Par ailleurs, je peux « travailler » en tenue légère - ce n’est plus ce que
c’était vu mon âge mais passons sur ce détail - et, plus efficacement laisser regarder des photos ou clip pornos mais sans doute pas tous. Pas les films payants. Pour les clips : les « soft, pas les »hard" (mais ce n’est pas la vue du sexe qui est pour moi un critère) donc pas les sado-maso, pas ceux qui font l’apologie de la violence, de la bestialité, de l’humiliation. Si la pornographie est du sexe sans amour inutile de promouvoir en plus de l’humiliation.

Pas les films interdits concernant des mineurs. Évident.

Christian Delarue