Retraite Macron 2023 : Ni classisme le 7, ni sexisme le 8, et on continue…

Retraite Macron 2023 : Ni classisme le 7 mars, ni sexisme le 8 mars, et on continue… le 9 et le 10.

1) Le 7 mars, c’est le BLOCAGE DU PAYS par le « peuple de France », soit par le gros du peuple-classe 99% (avec y compris des cadres et des petits patrons dans certaines manifestations) contre la réforme des retraites de Macron qui est favorable aux fonds de pension et donc à la bourgeoisie assurantielle :

http://amitie-entre-les-peuples.org/Retraite-Macron-au-service-de-la-bourgeoisie-assurantielle

Notons quand même que c’est toute la classe dominante qui fait corps ici (cf en-soi et pour soi) et qui veut cette réforme. C’est que cette réforme participe pleinement à une exploitation renforcée de la force de travail : travailler plus longtemps sur le temps de vie (64 ans alors qu’il faudrait au contraire descendre à 60 ans) va avec le fait qu’il n’est nullement question de passer au plan hebdomadaire, à 32 heures sur 4 jours par semaine (sans perte de salaire), pour tous les travailleurs et travailleuses du public et privé, et pas même pour les seuls salarié-es post 60 ans (on pouvait y penser pour celles et ceux qui continuent de travailler dans des conditions de travail qui se détériorent tant dans le privé que le public). Cette classe sociale dominante veut donc exploiter au maximum la force de travail à une époque ou l’on voit des super-profit indécents, propre à faire un nouveau Mai 68 avec barricades et, autre aspect, alors que l’inflation pèse sur les budgets des 99% mais nullement sur ceux du 1% .
Le 7 mars manifeste donc un large refus du classisme, soit une politique de classe spécifique de la classe dominante (une parmi bien d’autres qui peuvent désigner le classisme hors de sa réduction à la discrimination). Cette politique de classe-là mobilise largement au-delà des secteurs salariés habituels des syndicats du privé et du public.

http://amitie-entre-les-peuples.org/Les-deux-niveaux-des-dominations-globales-Christian-Delarue

Blocage du pays avec blocage des flux façon Gilets jaunes et blocage de la production par la grève stratégique des secteurs clés. Caisse de grève à soutenir.

2) Le 8 mars, c’est la GREVE FEMINISTE car les femmes sont particulièrement victimes de cette réforme des retraites Macron et autres.

Une vidéo de « Nous toutes 35 » (déc 22) ou l’on peut lire un »Ni classisme, ni sexisme" très relevé . Elles étaient particulièrement dynamiques à Rennes lors de la dernière manifestation. Elles furent particulièrement remarquées. C’est un syndicaliste qui le souligne.

http://amitie-entre-les-peuples.org/Patriarcat-au-feu-patrons-au-milieu-par-Nous-toutes-35

« Ni classisme, ni sexisme » : Derrière le slogan un lien net est fait, en parole et en acte, tout à la fois contre la classe dominante capitaliste et le patriarcat . Il faut ici comprendre, à mon sens, que le "capitalo-patriarcat » perdure, malgré les conquêtes du féminisme, et qu’on ne saurait réduire le patriarcat aux formes les plus frappantes soit l’hyper-patriarcat des intégristes religieux ou certains voudraient que le patriarcat en tant que tel subsiste de façon résiduelle.

3) On continue dans trois secteurs :

On continue dans la rue, dans la production et les services, dans l’Assemblée nationale et le Sénat ou l’on voit le mépris de classe des pro-Macron, de la droite, du RN qui sont en défense de la classe dominante.
En préparation : grève étudiante le 9 et grève climat le 10.

Le peuple-classe de France est en mouvement.

Nous voulons pour le dire abruptement que la bourgeoisie dise à Macron : « çà suffat comme ci » ! (clin d’oeil à 1989)

Il nous restera à rebondir sur ce rapport de forces pour aller positivement vers l’institutionnalisation de mesures réellement sociales, féministes, antiracistes (1) et écologiques.

Christian DELARUE

1)Le 4 mars il y a un peu partout des rassemblements contre le projet de loi Darmanin sur l’immigration.