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Refusons la privatisation de la Poste publique, exigeons la renationalisation de France Télécom ! C Delarue

samedi 3 octobre 2009, par Amitié entre les peuples

Refusons la privatisation de la Poste publique, exigeons la renationalisation de France Télécom !

Perspectives « alter » sur la mission postale en France et en Europe.

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A PARTIR DES REFUS DU PRESENT...

1 - Contre la casse des élites et l’emprise des actionnaires.

Le nouveau ministre de l’Industrie, Christian Estrosi se cache, pour enclencher le changement de statut de La Poste, derrière la directive européenne de 1997 qui, selon lui, obligerait à un tel changement. Il n’en est rien. Ce sont encore les appétits de profits privés qui guident l’opération qui vise précisément à socialiser les pertes et privatiser les profits (1). Ce changement de statut n’est en rien une obligation mais une décision politique clairement assumée par le gouvernement et la direction de la Poste. Mais ils savent que la décision n’est pas populaire, alors ils la camoufflent.

Ce sont bien « ceux d’en-haut », les dirigeants politiques actuels (2) et nombre de dirigeants économiques qui initient une telle politique contre les usagers et contre les postiers. La volonté du gouvernement de privatiser la Poste se combine avec des suppressions massives des immeubles affectés dans les campagnes à l’exercice des missions postales. Les citoyens et le peuple-classe doit réagir.

2 - Privatisation = marché plus service universel !

La privatisation de la poste, à la suite des politiques de libéralisation (3) ne sert qu’à satisfaire les profits des gros actionnaires qui attendent l’ouverture du capital. On sait aussi désormais ce qui accompagne ce genre de politique de casse du service public : licenciements massifs, précarité accrue, inégalité d’accès aux prestations, augmentation des prix... Christine Lagarde parle à Bercy de service universel et non de service public ce qui signifie remplacement du service public par le marché et les groupes privés en concurrence et au marge du marché quelques prestations obligées mais minimales au titre du service universel. Le service universel c’est le service au rabais pour les plus démunis. Au lieu d’approuver cette politique de destruction il importe au contraire non seulement de s’opposer à cette privatisation mais aussi dans la foulée de (re)nationaliser France Télécom.

... RECONSTRUISONS L’AVENIR !

3 - Vive le service public et la démocratisation.

A cette fin, de nombreux dispositifs d’interpellation des citoyens sur le statut de la poste ont été mis en place ces jours-ci. Cette intervention citoyenne et populaire vient appuyer la journée de grève des postiers du 22 septembre. L’ensemble participe d’ un mécontentement grandissant contre ces politiques libérales. On aura lundi la confirmation des résultats qui à ce jour semblent indiquer un refus d’aller encore plus loin dans la marchandisation de ce service public en le privatisant. Il s’agira alors d’amplifier le mouvement pour renationaliser l’ensemble Poste et télécommunication et remettre la politique et la citoyenneté démocratique à la place du marché et des gros actionnaires. Voilà une perspective à mettre en débat !

4 - Renationalisation ici et élargissement européen comme perspective politique.

La dynamique de renationalisation liée à une démocratisation sociale (élection de délégués par les usagers) et une démocratisation citoyenne direct (sur les grands choix stratégiques) se devra, pour réussir, d’enclencher une dynamique de service public et de réappropriation publique et citoyenne en Europe. A l’image d’une certaine Amérique latine l’Europe pourrait alors dire qu’elle construit une politique de « civilisation ». Pas avant.

Comme pour l’Hôpital et l’Université des mobilisations collectives sont et seront nécessaires. La gauche politique devra être offensive ainsi que les syndicats de salariés.

Christian Delarue

ATTAC Rennes - comité 35 de défense de la Poste

1) La poste a beaucoup communiqué sur sa dette et le besoin que représenterait un « investissement supplémentaire de 2,7 milliards » pour « moderniser » l’entreprise. C’est pourtant faire abstraction de la dette contractée par l’État envers la poste. Dans le cadre des missions de service public confiées à la poste pour 2007, l’État doit à la poste :

•415 millions pour la distribution de la presse,

•255 millions pour l’aménagement du territoire (la présence postale sur tout le territoire),

•88 millions pour l’accessibilité bancaire.

Chaque année, ce sont près de 800 millions d’euros qui sont laissés au passif de la poste. Aujourd’hui, avec les centaines de milliards que les différents gouvernements sont prêts à injecter dans les banques pour les banques, on voit bien que les 2,7 milliards sont dérisoires.

2) La Poste, une réforme de gauche ? Le Canard enchaîné.

http://amitie-entre-les-peuples.org/spip.php?article844

Sur la position du PS : POLITIS : Au PS sur la Poste, J GLAVANY mieux que M AUBY

http://amitie-entre-les-peuples.org/spip.php?article859

Libéralisation du service postal - SUD PTT