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Prostitution, cinéma, hypocrisie et lobbying. P.Jean

mardi 23 mars 2010, par Amitié entre les peuples

Prostitution, cinéma, hypocrisie et lobbying.

Périodiquement ressurgit le débat sur la prostitution. Il semble que cette saison s’annonce actuellement. Conférences, émissions, soirées thématiques, débats et un film documentaire qui prennent résolument le parti de la légalisation de ce qu’ils appellent le plus vieux « métier » du monde.

On peut s’étonner qu’après tant d’études, de travaux scientifiques sur le sujet, la question de la prostitution soit toujours aussi mal traitée. On sait que la majorité des personnes prostituées sont plutôt issues de milieux défavorisés et que beaucoup ont connu un parcours semé de violences et de maltraitances de tous ordres. On connaît aussi l’importance des trafics maffieux qui organisent une prostitution forcée. Et d’une certaine manière, tout le monde aujourd’hui semble d’accord sur ces points.

Mais pour le reste, deux camps se font face.

Celui de l’économie du proxénétisme tente d’influencer le monde politique pour qu’il rende légal le commerce de la prostitution. Comme en Suisse, en Espagne, aux Pays-bas ou en Allemagne, des « supermarchés » (on sait que l’Artémis de Berlin est conçu sur le modèle du Mac Do) pourraient avoir pignon sur rue et offrir aux clients des femmes à louer pour quelques instants. Celles-ci, nous dit-on, seraient uniquement des « volontaires », employées légalement et traitées comme telles. Le proxénète est, dans ce cas, un chef d’entreprise.

Face à cela, des associations dites « abolitionnistes » se mobilisent. Elles ne sont pas tournées contre les personnes prostituées puisqu’elles demandent l’abolition de la loi sur le racolage qui criminalise celles-ci. Mais ce mouvement exige, par ailleurs, que la prostitution soit considérée comme une violence et non comme un « métier ».

Toute la discussion va donc se porter, non sur la prostitution forcée, ni sur la criminalisation des personnes prostituées qui font consensus contre elles, mais sur les quelques femmes qui se prostitueraient « par choix ».

Suite de l’article sur le blog de Patric Jean

http://patricjean.blogspot.com/