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Les niveaux du travaillisme et ses refus (l’anti-travaillisme)

jeudi 17 mars 2016, par Amitié entre les peuples

Les niveaux du travaillisme et ses refus (l’anti-travaillisme)

Petite contribution syndicale sur le « travaillisme » (néologisme explicité)

Contre l’excès et pour la sobriété dans le travail salarié.

Le travaillisme, c’est, pour moi, plus précis et différent, que ce qui pourrait être son cadre explicatif général, soit la thorie du « fétichisme du travail ou sa sacralisation » (bien résumée par Michel PEYRET sur LGs) ou, plus vulgairement (moins théorique), ce qu’on pourrait nommer le « culte psychorigide du travail de beaucoup de patrons et de dirigeants, obsédé du »toujours plus", et qui se rapporte au salariat capitaliste (qui n’est pas actif qu’en entreprise privée) car il se veut, au plan explicatif, plus proche de celle d’ exploitation de la force de travail, une notion de portée intermédiaire, (tant dans le privé que dans le public), qui ne la recoupe pas totalement et qui n’a pas son arrière-plan marxiste (qui diffère selon les auteurs).

Prenons comme critère, pour départager deux tendances contraires, celui ou celle qui travaille à l’horaire légal de 35 heures hebdomadaire sans jamais vouloir faire plus, ni en volume horaire ni en intensivité du travail !

On pourrait dire qu’il ou elle travaille à un rythme moyen, sans précipitation ni lenteur excessive et qu’il connait une fatigue moyenne qui dépend de plusieurs paramètres

I - Coté travaillisme d’abord

Distinguons deux niveaux de surtravail

A) - Il y a ceux et celles qui travaillent à l’horaire légal de 35 heures hebdomadaire mais qui, soit font plus occasionnellement avec des heures sup (payées ou non), soit travaillent de façon intensive, à un rythme soutenu ou très soutenu !

B) - Il y a ceux et celles qui travaillent plus de 35H régulièrement, et là on a plusieurs niveaux de travaillisme car faire 40 heures par semaine ce n’est pas en faire 50 ou plus !

II - Côté refus du travaillisme

A) Il y a ceux qui veulent travailler sobrement, soit toujours travailler mais moins !

Ce qui peut signifier deux choses

 D’une part ceux et celles qui acceptent en pratique, régulièrement ou non, du travail précaire très nettement inférieur à 35 h par semaine mais avec de faibles revenus et un faible pouvoir d’achat

 D’autre part ceux qui travaillent eux 35 heures (voire un peu plus) mais qui voudraient travailler moins collectivement, grosso modo en reprenant les revendications syndicales de RTT à 32 heures hebdomadaires soit même à 30 heures hebdomadaires, et ce sans sur-intinsification du travail ni baisse des salaires pour les moins de trois fois le SMIC

B) Il y a ceux et celle qui ne veulent plus du tout travailler comme salarié - RIEN - et qui sont sur une autre logique

 Travail indépendant

 Revenu inconditionnel

cf Travaillisme | Les Enragés
http://www.lesenrages.antifa-net.fr/tag/travaillisme/

Christian Delarue