La conférence sur la sécurité et la coopération en Europe (C.S.C.E). ouverte le 3 juillet 1973, il y a 50 ans.

La conférence sur la sécurité et la coopération en Europe (C.S.C.E). 1973 - 75.

Nous relation cette conférence dans la perspective de l’amitié entre les peuples à la coopération entre les Etats le tout dans le respect des droits humains et notamment des droits des travailleurs et travailleuses (OIT).

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La conférence sur la sécurité et la coopération en Europe (C.S.C.E.) s’est ouverte le 3 juillet 1973 à Helsinki (1), il y a donc tout juste 50 ans. Nous sommes 18 ans environ avant la fin de l’URSS (décembre 1991), à une période ou on évoque « la détente" (1969-1975).
En 2023, alors que la guerre Russie-Ukraine s’enlise depuis février 2022, on aurait aimé que cette Conférence déboucha deux ans plus tard, le 1^er août 1975 (sa clôture), avec des résultats tangibles propres à assurer longtemps la sécurité et la coopération en Europe.

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Dans son « Que-sais-je ? » sur « Le monde depuis 1945 » (mars 1985) Charles ZORGBIBE écrit que « l’Acte final se borne à consacrer les options fondamentales des Etats de l’Est et de l’Ouest, en affirmant le principe de l’inviolabilité des frontières tout en laissant la possibilité de leur modification par voie d’accord international. (Page 95)
Cinq principes sont plus fondamentaux que les autres : Egalité souveraine, non-utilisation de la force, inviolabilité des frontières, non ingérence, autodétermination des peuples. Les principes suivants (2) peuvent connaître eux des restrictions, tel le respect des droits humains du fait de la compétence étatique.

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Autre élément de contexte qui se rapproche de nos préoccupations présentes : De Charles ZORGBIBE toujours : Devant le X^e Congrès du Parti communiste chinois , le 24 aout 1973 , Chou En-laï lance un défi précis à Moscou : « Vous désirez sincèrement la détente mondiale ? Par exemple retirez vos troupes de Tchécoslovaquie, de la République populaire de Mongolie, ou des quatre îles japonaises des Kouriles septentrionales ! » Puis le réquisitoire gagne l’enceinte des Nations-Unies : le 2 octobre 1973, il est dressé devant les délégations de 131 Etats qui constitue l’Assemblée générale » . Le contenu y est sensiblement identique : retrait des troupes. Il est juste ajouté : « La politique de l’URSS s’inspire de l’égoïsme national, de l’expansion territoriale, du chauvinisme de grande puissance » . Le propos vaut pour la Russie de Poutine.
Cinquante ans plus tard, l’enclenchement d’une nouvelle Conférence de sécurité serait nécessaire. Ce serait autre chose qu’un nouvel affrontement campiste.

Christian Delarue

1) https://www.monde-diplomatique.fr/1975/08/ZORGBIBE/33307

2) Acte final d’Helsinski : https://www.osce.org/files/f/documents/5/c/39502.pdf

Sur wikipedia on trouve dans un long article ces 10 principes ainsi que le schéma de la période de « détente »

https://fr.wikipedia.org/wiki/Conférence_sur_la_sécurité_et_la_coopération_en_Europe

La Déclaration sur les principes régissant les relations entre les États participants (aussi connu comme le « Décalogue ») énumère les dix points suivants :
Égalité souveraine, respect des droits inhérents à la souveraineté
Non-recours à la menace ou à l’emploi de la force
Inviolabilité des frontières
Intégrité territoriale des États
Règlement pacifique des différends
Non-intervention dans les affaires intérieures
Respect des droits de l’homme et des libertés fondamentales, y compris la liberté de pensée, de conscience, de religion ou de conviction
Égalité des droits des peuples et droit des peuples à disposer d’eux-mêmes
Coopération entre les États
Exécution de bonne foi des obligations assumées conformément au droit international

La déclaration énumère également des engagements concernant la mise en pratique de certains de ces principes.

Il y a eu une répartition des tâches : De septembre 1973 à juillet 1975, les travaux de la CSCE sont réalisés au sein de trois commissions dont chacune traite d’un grand thème souvent appelé par la suite « corbeille ». Voir lien wikipedia ci-dessus.