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La République, l’Etat et ses groupes de pression - Christian Delarue

samedi 16 juillet 2022, par Amitié entre les peuples

La République, l’Etat et ses groupes de pression (1)

Affaire Mac Kinsey

La République authentique, sans corruption, c’est évidemment le refus de l’opacité des cabinets privés étrangers, lesquels sont de grandes entreprises multinationales de conseils très chèrement payées (des montants faramineux ) pour faire passer l’idéologie du « tout marché » et du « moins d’Etat » alors qu’il faut à la population (du moins les 99% d’elle), au contraire, un bon appareil d’Etat, une bonne fonction publique, bien en capacité d’agir selon une logique spécifique, en principe orientée vers l’intérêt général et la satisfaction des besoins sociaux des 99% de la population française, le tout dans une perspective écologique.

La République authentique, c’est le refus des conflits d’interêts, c’est respecter la stricte « Séparation de l’Etat et du Medef » , de la fonction publique et du management privé lucratif, ou pour le dire de façon plus précise la séparation de l’intérêt général (défendu par les services publics qui ne doivent faire que cela) et de l’intérêt privé nettement capitaliste et donc orienté d’abord et avant tout vers le profit.

La fausse République, abandonnée aux forces du marché, laisse l’Etat, ses fonctionnaires et ses services publics dans les marges de la société tout comme l’Economie Sociale et Solidaire. La fausse République laisse les plus grosses entreprises privées lucratives au coeur de la société, en son plein centre stratégique, lesquelles se moquent de l’intérêt général et de la satisfaction des besoins sociaux populaires.

Les questions du social, de l’environnemental, du démocratique, salarial cadre, etc sont donc à nouveau posées.

Dès lors, on ne s’étonnera pas que les questions du social et de l’environnemental suivent le même chemin de la relégation aux marges de la société au profit d’une « République du 1% » c’est à dire pour les riches. Il y a besoin d’un véritable Etat social avec des prestations dignes d’une nation développée pour tous et toutes et non pour une fraction « gagnante » !

La question démocratique est aussi posée puisque les citoyens n’ont pas voté pour que ces cabinets privés décident à la place des hauts fonctionnaires !

La question salariale dans la fonction publique (les trois branches : FPE, FPT,
FPH) est posée pour les catégories C, B et A de base mais pas pour les très hauts fonctionnaires à plus de 15000€ par mois (ou plus) qui voudraient gagner le double ! Soyons sérieux ! Surtout si ils finissent d’ailleurs par gagner 20000€ ou plus avec des primes.

La méritocratie d’Etat- pour employer un terme passe-partout - doit certes être bien payée mais pas avec une dérive hyper-lucrative de type néolibérale actuelle. Il y a besoin, au plan déontologique, de hauts fonctionnaires dégagés de toute emprise ultra-lucrative. J’entends certains dire qu’il faudrait limiter les revenus des élus et des fonctionnaires mais les mêmes font silence sur certains revenus mensuels pharamineux des cadres supérieurs du privé. Cela fait problème même si je n’ai pas la solution.

Ce pour première contribution - tout n’y est pas dit - à la commission Démocratie d’Attac (dont je ne suis qu’un membre) et après avoir écouté la sénatrice du rapport ci joint :
https://www.youtube.com/watch?v=G07EFtlfKHI

Christian DELARUE
syndicaliste et fonctionnaire
com demo Attac

1) Un groupe de pression ou groupe d’intérêt est un groupe social plus ou moins bien organisé qui exerce une pression sur les pouvoirs publics afin de défendre ses intérêts particuliers, qu’ils soient économiques, matériels, financiers.