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Le système capitalo-actionnarial tend à la ploutocratie. Christian Delarue
lundi 11 juillet 2022, par
Le système capitalo-actionnarial tend à la ploutocratie.
Il importe de voir encore cette dérive de la « démocratie réellement existante » (ATTAC 2016) qui perdure vers la ploutocratie sous l’effet d’un pouvoir économique et financier spécifique soutenu par l’Etat néolibéral.
Le système capitalo-actionnarial approfondit le classisme, la guerre des classes sociales dominantes « qui la gagnent » (1). Ce système de capitalisme financiarisé tend à la réduction des droits sociaux et démocratiques du peuple-classe et notamment des classes modestes (mais pas que les classes modestes) et au renforcement de la richesse des riches et au pouvoir des classes dominantes et notamment des oligarques, qui ne sont pas que russes (comme on entend en boucle). Les 4 candidats classistes (Zemmour, Le Pen, Pécresse et Macron) (2) sont, à l’évidence, comme le souligne ATTAC, dans cette logique très inégalitaire.
Le système capitalo-actionnarial détruit la civilisation (barbarie, Thanatos), les solidarités, les services publics, la sécurité sociale, les codes du travail dans ce qu’ils protègent le travail par rapport au capital mais aussi le logement de qualité pour tous et toutes. Il promeut les inégalités sociales au lieu de les réduire. C’est un hyper-capitalisme prédateur et destructeur qui fragilise la situation de ceux et celles d’en-bas au profit de la minorité d’en-haut.
Le système capitalo-actionnarial est foncièrement classiste dans la mesure ou, comme on vient de le dire, il favorise PLUS ENCORE le capital au détriment du travail QUE dans le capitalisme de petite entreprise qui lui n’a pas de logique financière ni de gouvernance financière d’entreprise au-dessus du « patron« : il est en somme un hyper-capitalisme puisqu’avec la “ financiarisation ” de la gestion des entreprises il impose un retour plus important de profit actionnarial pour les actionnaires . Il milite aussi pour le »travaillisme« soit selon la formule la plus explicite un »faire travailler plus celles et ceux qui travaillent déjà" au lieu d’enclencher une nouvelle étape de RTT qui serait à suivre la CGT une réduction à 32 heures de la semaine de travail.
L’apparition d’investisseurs dit “ zinzins ” (les investisseurs institutionnels, comme les fonds de pension) oblige à une obsession du retour financier et donc à une sur-exploitation de la force de travail au point de favoriser les licenciement de travailleurs et travailleuses compétent-es et productifs.
La logique financière devient donc majeure au sein des entreprises, ce qui conduit les actionnaires à exercer plus de contrôle, de contraintes et de pression sur les dirigeants des sociétés (cf Dominique PLIHON - 3). Les exigences de rendements bien plus importants que par le passé conduisent aujourd’hui certains grands groupes à se séparer de pans entiers de leurs activités et de se recentrer sur leur métier de base, même si ces activités sont bénéficiaires.
Christian Delarue
1) Le classisme de Warren Buffet et des autres
http://amitie-entre-les-peuples.org/Le-CLASSISME-de-Warren-Buffett-et-des-autres-Christian-Delarue
2) Inégalités sociales : Les 4 candidats 2022 du classisme
3) Dominique Plihon (note d’étudiants) : « Un nouveau modèle s’impose alors au monde, le capitalisme actionnarial, remplaçant le fordien. Il induit un nouveau système monétaire – instable –, une nouvelle forme de gouvernance d’entreprise, tournée vers la rentabilité financière, et une autonomie face aux politiques qui se refusent à la contrôler. Dans le même temps, la priorité est donnée à la lutte contre l’inflation, une plus forte part des richesses est allouée aux revenus du capital et une moindre allant aux salaires. » - Médiapart
https://blogs.mediapart.fr/etudiants-insoumis/blog/020817/le-nouveau-visage-du-capitalisme