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DOUBLE IMPASSE : Contre l’horreur économique et contre l’horreur intégriste ! C Delarue
mardi 16 mars 2021, par
DOUBLE IMPASSE (Dec 2017).
Contre l’horreur économique et contre l’horreur intégriste !
Ce texte remis en ligne est certes « daté » (décembre 2017) car il ne dit rien d’une « troisième horreur » : celle autoritaire du régime Macron (JLPB dixit) . Dans la « double impasse » l’autoritarisme est transversal mais il ignore le champ politique qui est spécifique or on y trouve une horreur de gouvernance autoritaire qui bafoue la démocratie. Le processus de démocratisation est inversé par une oligarchisation anti-démocratique.
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« Double impasse » de Sophie BESSIS à « Double offensive réactionnaire » de Josette TRAT .
Il y a peu, en rapport avec la sortie du livre d’Annie Coll (1 ) dont je partage l’essentiel mais qui ne se place pas dans le cadre de la « double impasse » de Sophie Bessis (2), je défendais la position suivante : « Contre le loup (néo)libéral au plan (anti)social et contre le loup intégriste religieux au plan sociétal » .
Sommairement, si l’horreur économique porte un capitalo-patriarcat (prostitution et porno-hard notamment) l’horreur intégriste amène un hyperpatriarcat archaïque.
Il faut comprendre que se positionner contre l’un - l’agression economique récurrente du néoliberalisme (agression du 1% d’en-haut contre des fractions du peuple-classe) - ce n’est pas être mécaniquement contre l’autre - l’agression verbale (et pire encore) des intégristes religieux sexyphobiques contre les femmes non voilées, musulmanes ou pas.
On trouve une « gauche régressive » qui d’un côté se montre favorable à l’hypertextilisation du monde avec tout ce que cela charrie fatalement partout (pas que dans les pays ou cette culture domine fortement) comme vices dont l’intolérance hypotextile et la sexyphobie maladive et d’un autre côté tient un discours variable contre la marchandisation du monde qui porte aussi ses vices. Certains s’accommodent plus facilement que d’autres de « l’horreur économique » (3 - Viviane Forester - Fayard 1996) et maintiennent un grand silence sur ce sujet (notamment les politiques d’austérité, la casse des droits sociaux et des services publics.
S’il convient de ne rien lâcher sur les combats ordinaires contre la marchandisation (vivent les services publics), contre la laïcité, contre le racisme, contre le sexisme et le machisme ordinaire, celui qui accepte la prostitution, la violence sexiste multiforme il convient aussi de ne ne pas être dupe de la montée des intégrismes religieux sexyphobiques et de l’hypertextilisation du monde qui en est son résultat culturel. Cette sous-culture hypertextile génère partout une intolérance forte à l’hypotextile , une intolérance qui porte directement contre les femmes mais aussi contre les hommes. Elle est le fait des hommes mais les femmes aussi y participent en couvrant des le plus jeune âge les gamines sous voile.
Christian DELARUE
« MRAP : un antiracisme tenant compte de la « double impasse ». »
http://amitie-entre-les-peuples.org/MRAP-un-antiracisme-tenant-compte-de-la-double-impasse
1) « Pour en finir avec le loup libéral » d’Annie COLL (L’Harmattan 2016 - Préface d’Yvon Quiniou)
Contre le loup néolibéral au plan (anti)social et contre le loup intégriste religieux au plan sociétal. | Le Club de Mediapart
2) A propos de Sophie BESSIS : Socialisme contre une « double impasse » : sortir du capitalisme financier, sortir des intégrismes religieux. | Le Club de Mediapart
3) Viviane FORESTER, décédée en 2013, avait écrit en 1996 (avant la naissance d’ATTAC) « L’horreur économique » (chez Fayard). Ce livre dénonçait déjà les manifestations anti-sociales, austéritaires, du capitalisme néolibéral, celui qui construit la concurrence et la compétitivité qui mène à la barbarie contemporaine, à la guerre de classe du 1% d’en-haut contre le peuple-classe 99% multicolore et multitextile. Il ’agit d’un ouvrage très littéraire, dépouillé de référence économique mais fort juste dans sa description de l’agression du 1% d’en-haut et de la violence des effets en-bas. Il s’est vendu à 350 000 exemplaires et a été traduit en 24 langues.