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24 juin 2010 : Le peuple-classe français en grève pour de vrais retraites !

jeudi 24 juin 2010, par Amitié entre les peuples

24 juin 2010 : Le peuple-classe français en grève pour de vrais retraites !

Foot, on s’en fou, une retraite on en veut !

La critique est aisée lorsqu’elle en reste à la surface des évènements. Il est facile de stigmatiser un entraineur de foot et une équipe de foot - certes beaucoup trop payée - qui après avoir été adulée en 1998 comme s’il s’agissait de demi-dieux deviennent soudainement une honte nationale. Le foot international est une quasi-religion qui nuit à la conscience de classe comme tout opium du peuple.

Pour autant, son potentiel de nuisance est faible à côté de celui de Sarkozy. Son potentiel de nuisance ne semble d’ailleurs pas avoir empêché de nombreux travailleurs de bien mesurer l’ampleur de l’attaque gouvernementale contre les retraites et les pensions : la plus dure depuis 1993 et 2003 ! La diversion pour masquer les problèmes de l’heure aura donc été brève.

Hortefeux, Woerth, et CAC 40

Outre les affaires Hortefeux (condamné pour racisme) et Woerth (collusion affairiste) qui secouent la droite sarkozyste ce mois de juin, ces problèmes ont pour nom « casse des retraites du privé et du public ». Des millions de travailleur(e)s sont donc en grève et manifestations ce 24 juin pour que ce gouvernement cesse de « rassurer les marchés financiers » en prolongeant le temps de travail de ceux qui travaillent encore à 60 ans, en diminuant le niveau des retraites et des pensions. Cette réforme ne convient qu’aux riches, qu’à l’oligarchie financière.

Toutes les couches populaires ne sont certes pas pareillement attaquées ; les plus fragiles auront certainement à souffrir des maigres retraites concédées. C’est dramatique et ce n’est pas une fatalité. Mais derrière cette inégalité des victimes une vaste majorité de la population française sait qu’elle va subir des pertes sur deux plans : plus de travail demandé d’une part, moins de revenus distribués d’autre part.

Les requins de la finance continuent eux le travail de prédation. Ils exploitent la force de travail privée et publique. Ils extraient toujours plus de plus-value avec le soutien des gouvernements. Face au sarkozysme et au MEDEF le PS et la CFDT demeurent encore trop timide. Le reste de la gauche est divisé. Les syndicats sont encore actifs. C’est une chance. Mais c’est pour quand la taxe sur les transactions financières (TTF) préconisée par ATTAC ?

CD