De l’entreprisocène au richocène - Christian Delarue

ECOLOGIE, NUISANCES et RESILIENCES :

Au-delà de l’Anthropocène, de l’entreprisocène au richocène

En quelques lignes voici une position brève (c’est plus long en exposé ) sur un champs complexe de la résorption des nuisances commises par les humains à la planète : Les résiliences (au pluriel) à (im)poser sont à lire à plusieurs niveaux sur de très nombreux aspects : décarbonation, biodiversité, dé-pollutions, etc .

Pour la présentation soit on évoque classiquement deux grands niveaux : un qui remonte sur la très longue période (avec quelques auteurs anciens à l’appui), l’Anthropocène ou « Ere de l’humain », et un autre temps, avec ses subdivisions, qui porte sur la période plus récente ou les implications de l’activité humaine sont plus fortes, plus remarquées, plus nuisibles aussi.

Autre présentation : Soit on relègue l’Anthropocène dans l’introduction car phénomène trop général et peu significatif, pour être pertinent et ce pour alors mieux distinguer l’Entreprisocène et le Richocène, qui, selon nous sont les deux grands noms des nuisances humaines sur la nature et la planète.

I - Epoque longue de l’activité humaine ou ANTHROPOCENE

A) Signification du terme . Le terme devenu courant et générique signifie « Epoque géologique de l’activité humaine » (à un niveau global et de très longue durée). Le terme n’est pas validé par tous les scientifiques. Il est utilisé de nos jours pour viser par une éducation populaire des changements comportementaux des individus, donc de tous et toutes et de chacun-e sur la planète, sans considération de la place occupée par les individus dans la hiérarchie sociale (pauvres ou riches consommateurs) ou dans les divers rapports sociaux existants (producteurs ou simple consommateur). Exemple la conférence-débat à Guichen (sud Rennes - 35) présentait avec Shift Project et de façon très pédagogique les 4 grands secteurs concernés par ordre d’importance - Transport, Alimentation, Logement, Internet - ou chacun peut agir . (C’est là que l’exposé non résumé ici est long .) Et chacun peut effectivement faire sa part et devra sans doute le faire mieux mais ce n’est qu’une goutte d’eau en rapport à d’autres qui pendant ce temps font l’effort inverse (exemple : l’Entreprisocène bancaire d’investissement dans le haut carbone - 1), d’ou sa critique, une critique qui (pour moi) n’efface pas le terme et l’emploi d’Antropocène.

B) Sa critique : Pour J-B Fressoz (2) le concept a un certain mérite, il a toutefois la fâcheuse tendance d’unifier l’humanité de manière indifférenciée : désigner l’espèce humaine comme responsable de la crise environnementale, c’est oublier les rapports économiques, sociaux et coloniaux qui, sous l’effet de la classe dominante, ont conditionné le changement climatique.

II - Epoque récente ou une certaine activité humaine montre un très fort impact sur l’environnement. Deux termes précisent bien les enjeux : l’Entreprisocène et le Richocène.

A) - ENTREPRISOCENE soit l’apparition et montée en puissance des grandes entreprises de production de biens et services divers au milieu du XIX siècle. Industrialocène et Capitalocène sont les deux autres noms pour cette époque avec une poursuite aggravée au XX^e et plus encore de nos jours. D’ou divers noms lu dans le livre répertoire VORTEX (3) . La résilience des nuisances devrait (im)poser des normes aux grosses entreprises (de production), privées ou publiques, capitalistes nationales ou multinationales ou même a-capitalistes (Mutuelles et ESS), dans l’industrie, le transport, l’agriculture (viande) ou la construction de logements (rénovation) ou l’internet ou etc....

B) - RICHOCENE , eu égard aux courbes de nuisance des riches le terme s’impose en complément : La résilience viendra par une limitation du pouvoir de nuisance des très riches (oligarques avec yatchs et jets privés) et des riches de la classe financière (1 à 2%) ; au plan civil mais aussi militaire . Secteur militaire : On pourrait parler d’un Etatocène des milieux militariste en lien avec l’impérialisme de certaines classes dominantes avec notamment forte production de tanks, avions, gros bateaux à gros GES. Et quand il y a guerre alors c’est bien pire !

Ouverture altermondialiste : Trajet vers un écosocialisme mondial nécessaire ?

Christian Delarue

1) ENTREPRISOCENE : Entreprises bancaire à investissement haut carbone
https://amitie-entre-les-peuples.org/ENTREPRISOCENE-entreprises-bancaires-a-investissement-haut-carbone

2) sur Ballast : Désintellectualiser la critique est fondamental
https://www.revue-ballast.fr/jean-baptiste-fressoz-desintellectualiser-la-critique-est-fondamental-pour-avancer/

3) VORTEX Faire face à l’Anthropocène de Laurent Testot et Nathanaêl Wallenhorst - ed Payot 2023..