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Défendre les normes internationales du travail (NIT) face au marché. Christian Delarue

dimanche 13 avril 2025, par Amitié entre les peuples

Pour le progrès social mondial et l’humanisation partout
Défendre les normes internationales du travail (NIT) face au marché.
Le combat social des syndicalistes altermondialistes

Le combat social des syndicalistes altermondialistes : Leur camp c’est le monde du travail partout (dans le travail-emploi et hors travail) des 99% d’en-bas : ni classisme, ni racisme, ni sexisme - pour le social, l’environnemental et la démocratie refaite.

I - Normes contre le marché

« Le travail n’est pas une marchandise » répète à raison l’OIT (Organisation Internationale du Travail) face au patronat mondial dans l’ OIE soit l’Organisation Internationale des Employeurs. Ce patronat mondial veut lui acheter le gros de la force de travail à bas prix (sauf les cadres supérieurs et encore sous conditions) et s’en séparer sans justification ou le moins possible car il défend lui le saint triptyque « le marché, la concurrence et l’économie  » (surtout l’économie privée marchande et capitaliste), soit trois fétiches abstraits lourdement en surplomb des humains (du moins presque tous et toutes sauf une minorité bénéficiaire) . Il y a aussi le mensonge répété du profit qui fait les emplois de demain via les investissements alors que le profit fait surtout les dividendes des riches.

Derrière cette économie tournée vers le profit d’abord on a là tout le lourd pouvoir du capital et de la finance mondiale qui ne cessent d’exploiter toujours plus le monde du travail mondial divisé en nations et surtout en statuts différents. Cela est insupportable .
Alors, certes, certain-nes sont sur-exploitées tôt (enfants) et tard (vieux) en âge au travail et c’est honteux et même barbare mais d’autres quoiqu’exploité-es moindrement sont aussi en souffrance car l’exploitation de la force de travail reste toujours un mal, une domination de classe, et ce dans et hors le lieu de travail . Et il faut constamment revenir à la charge pour maintenir les droits, les protections qui tombent les une après les autres. C’est donc bien - par exemple - d’aller partout vers les 32 heures sur 4 jours ou 5 jours sans intensification du travail ni bas salaires qui constitue un progrès social quasi mondial indéniable, et non pas de faire 40 ou 45 heures hebdomadaires voire beaucoup plus. Les dispositifs de sécurisation des droits dans le temps mobiles de travail sont aussi à défendre et promouvoir (comme le NSTS en France).

Autre point : le « hors travail (emploi) »  : La présence ou non de services publics distributeurs de valeur d’usage hors valeur marchande (soit production pour les besoins sans médiation de rentabilité) et à bas tarifs (pas des prix de marché) n’est pas neutre dans une société donnée pour le bien-être des 99% d’en-bas. Ils sont donc à promouvoir.
Il y a donc là un gros enjeux de rapport social de classe qui dépasse le niveau national et même continental aujourd’hui. Et le syndicalisme de combat social transnational est nettement un facteur de progrès social partout. Mais on l’entend peu. En 2016, Bernard Thibault avait écrit son livre « La troisième guerre mondiale est sociale » (Ed de l’Atelier). Ce livre est à reprendre, relire et éventuellement compléter depuis, car la lutte de classe du grand patronat mondial s’est accrue dans et hors l’entreprise. Il est d’ailleurs beaucoup mieux de dire que cette guerre est classiste (1) car elle vient d’en-haut, car les classes dominantes ne produisent pas, par elles-mêmes sans pression, de protections sociales fortes pour la multitude des 99% d’en-bas. Elles font d’emblée le contraire : Le grand capital mondial des multinationales et les classes sociales possédantes sises dans les 1% des sociétés cassent le social avec l’appui des gouvernements de droite et d’extrême-droite.
Le mépris des droits sociaux et des droits humains se renforce avec ce classisme des différents grands patrons du monde organisés dans l’OIE (employeurs). Et les Etats, plus au services des multinationales et des classes sociales possédantes et dominantes que de l’immense majorité des salarié-es n’écoutent pas les organisations syndicales et pas plus d’ailleurs les manifestant-es comme on l’a vu lors du long premier semestre 2023 en France.

Encore un dernier aspect : La démocratie est pervertie partout sous forme de « démocrature » autoritaire et répressive, une démocratie détournée au profit des puissants, en répression variable des classes sociales dominées, tant au travail effectif, qu’au chômage. C’est à une mobilisation d’ampleur qu’il convient de s’atteler pour élever le niveau des droits sociaux, environnementaux et démocratiques face aux gouvernements et aux multinationales. Vive la transcroissance des luttes !

II - Les syndicalistes altermondialistes s’appuient sur l’OIT et cherchent à aller plus loin

I - Les protections premières contre les démocratures illibérales ou néo-fascistes :
Protection des journalistes et des humoristes
Protection des militant-es associatif-ves
Protection des syndicalistes

II - La liberté syndicale d’exister, de négocier et de s’opposer
Application des normes (NIT) face au patronat mondial (OIE) telles que déclinées par l’OIT
Droit de grève des travailleurs
Droit de manifester dans la rue d’y dessiner sans dégrader
Droit de se syndiquer
Protection des syndicalistes (critère de toute dérive fascisante)

III - Démocratiser les entreprises et les sociétés
celles privées et celles publiques étatisées (banques et autres SPN)
Favoriser l’ESS, contrôler la RSE
Défendre la socialisation de la Sécurité sociale
Défendre les Mutuelles (mais derrière la Sécu)
Défendre les coopératives SCOP face aux FMN et sociétés par actions

Christian Delarue
Syndicaliste CGT et altermondialiste
http://altermd-krisdlr.centerblog.net/292-syndicaliste-cgt-et-altermondialiste

1) Les deux classismes : classisme-domination et classisme-oppression
http://altermd-krisdlr.centerblog.net/293-deux-classismes