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2013 : les violences contre les femmes continuent !

vendredi 22 novembre 2013, par Amitié entre les peuples

2013 : les violences contre les femmes continuent !

Les violences faites aux femmes nous concernent toutes et tous.
Elles ont lieu dans tous les milieux sociaux, dans tous les territoires, dans tous les pays.
Elles sont universelles car les inégalités femmes / hommes, la domination masculine, sont universelles.
Elles prennent différentes formes : viols et autres agressions sexuelles, violences conjugales ( physiques mais aussi psychologiques, économiques, sexuelles), harcèlement sexuel, mutilations sexuelles, prostitution, mariage forcé, lesbophobie, violences contre les femmes en situation de handicap, de vulnérabilité économique, femmes migrantes étrangères souvent victimes de double violences, etc.

Les conséquences de ces violences sont accrues dans un contexte économique et social très dégradé où il est plus que difficile de trouver du travail, une formation, ou se loger. Cette violence sociale se caractérise par des attaques généralisées contre l’ensemble des droits et des services publics, une politique d’austérité qui fragilise et précarise encore plus les femmes. Elle suscite aussi l’émergence d’une nouvelle droite et la recomposition de forces réactionnaires de droite et d’extrême droite à l’offensive depuis le mouvement du mariage pour toutes et tous. Celles ci véhiculent une idéologie lesbophobe, homophobe mais également raciste et antisémite. A une société qui se voulait solidaire succède une société d’inégalités et de divisions accrues.

Les mouvements féministes dénoncent fortement, depuis des décennies, toutes ces formes de violences.

La loi doit poser l’interdit, protéger et secourir les victimes et empêcher leur revictimisation .....

Une autre loi est en préparation « renforçant la lutte contre le système prostitutionnel ». Déposée à l’Assemblée par le groupe de la Gauche Démocratique et Républicaine et par le groupe socialiste, cette proposition de loi reconnaît, conformément à la tradition abolitionniste de la France, que la prostitution est une violence. Elle n’est ni un choix, ni un métier. En toute logique, elle vise à interdire tout achat d’un acte sexuel, à réprimer et responsabiliser l’auteur des violences, promoteur et bénéficiaire de l’industrie mondialisée du sexe. En toute logique, elle abroge le délit de racolage qui fait peser le poids de la répression sur les victimes. Cette proposition de loi constitue une avancée d’importance.

Mais cette proposition de loi ne considère l’achat d’un acte sexuel que comme une contravention de 5e classe. Nous réclamons que cela soit un délit.

De plus, par cette proposition de loi, les personnes prostituées étrangères, qui constituent l’immense majorité des personnes prostituées, doivent pouvoir bénéficier d’un droit au séjour garanti et pérenne,qui ne soit pas conditionné à un dépôt de plainte, quand elles souhaitent se libérer de cette oppression. Cet accès au titre de séjour doit être de plein droit et non soumis au pouvoir discrétionnaire des préfets.

En outre, le « parcours de sortie de la prostitution » et les mesures sociales l’accompagnant, doivent être précisés et renforcés et des moyens importants doivent y être consacrés. A cet égard la proposition de loi n’offre aucune garantie de financement et seule la loi de finance permettra de mesurer l’engagement de l’État à venir enfin en aide aux personnes prostituées.

Nous réclamons une loi globale abolitionniste engageant enfin la France auprès des personnes prostituées et contre le système prostitueur. Nous réclamons un renforcement de la lutte contre le proxénétisme et contre la traite.

Pour porter ces revendications, toutes et tous à la manifestation samedi 23 novembre 2013 à Paris et dans quelques grandes villes.