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[reseau] Reconnaître la pénibilité du travail des femmes et revaloriser leurs pensions de retraite / Laboratoire de l’égalité

mercredi 18 septembre 2013, par Amitié entre les peuples

Reconnaître la pénibilité du travail des femmes et revaloriser leurs pensions de retraite

Communiqué de presse – 18 septembre 2013

Il existe actuellement un écart de 40 % entre le montant moyen des pensions des femmes et celles des hommes. Le projet de loi sur la réforme des retraites passe aujourd’hui en Conseil des ministres. Fait positif, c’est la première fois qu’un gouvernement apporte des propositions pour réduire les inégalités femmes-hommes. Pour le Laboratoire de l’égalité, ce n’est pas suffisant, et il faut impérativement revaloriser le montant des pensions de retraite des femmes.

Le projet de réforme du Gouvernement prévoit la prise en compte de la pénibilité dans le calcul des retraites. Le lancement en 2016 d’un fonds de pénibilité, financé par les cotisations des entreprises, bénéficiera à chaque salarié exposé à un facteur de pénibilité. Or, il apparaît primordial, pour le Laboratoire de l’égalité, de reconnaître enfin pleinement celle du travail dit « féminin » dans le calcul du montant des retraites. Aux dix critères de pénibilité inscrits dans le code du travail doivent désormais impérativement s’ajouter des critères spécifiques au travail des femmes (répétitivité des gestes des caissières, charges lourdes à soulever, postures contraignantes, manipulations de produits chimiques nocifs, ou encore horaires atypiques et fragmentés, temps partiel subi).

Le Laboratoire de l’égalité appelle donc les parlementaires à venir enrichir le texte au cours des débats à venir, notamment sur la notion de pénibilité. Il souhaite également :

 la revalorisation par le Gouvernement du minimum vieillesse (dont 70 % des bénéficiaires sont des femmes) ;

 la mise en place d’un conseil de surveillance du Comité d’orientation des retraites à parité ;

 la prise en compte des 100 meilleurs trimestres, plutôt que les 25 meilleures années.

Le Laboratoire de l’égalité rappelle aussi ses propositions pour réduire les inégalités femmes-hommes en matière de retraites :

 La suppression à la source des inégalités de carrières et de salaires (réduction des écarts de salaire, création de places d’accueil des jeunes enfants, réforme du congé parental, réforme du quotient conjugal, revalorisation sociale et financière des métiers du care) ;

 L’amélioration des pensions de droit direct des femmes (validation des périodes de travail à temps partiel, pénalisation du temps partiel subi, révision des critères de pénibilité, meilleure prise en compte des carrières plus courtes, suppression du report de 65 à 67 ans pour l’âge d’attribution de la retraite à taux plein ) ;

 Le rééquilibrage des droits familiaux (extension du principe de la réversion aux conjoint-es pacsé-es, conservation de l’ensemble des droits familiaux qui corrigent sans les effacer les inégalités entre hommes et femmes, octroi dès le 1er enfant et à un seul parent le bonus de 10% réservé aujourd’hui aux deux parents de trois enfants et plus).

Contacts :
Hélène Kloeckner (coordinatrice) 07 86 80 22 87 / helene.kloeckner laboratoiredelegalite.org
Olga Trostiansky (secrétaire générale) 06 77 02 71 26

www.laboratoiredelegalite.org
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