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La Sécurité sociale et le socialisme. C Delarue

jeudi 10 septembre 2009, par Amitié entre les peuples

La Sécurité sociale et le socialisme.

Arrière plan idéologico-politique de : « MAINTIEN DE LA SOCIALISATION DE LA SECURITE SOCIALE et ETATISATION DES FIRMES PHARMACEUTIQUES ET DES CLINIQUES PRIVEES »

sur Bellaciao le jeudi 27 mars 2008 et sur AELP

http://amitie-entre-les-peuples.org/spip.php?article816

Quelles sont les formes de socialisations concevables qui peuvent tirer le mouvement vers le socialisme à l’aide de revendications transitoires ? D’après Xavier Verner, la première position est celle d’une socialisation intégrale de l’économie, défendue par Ernest Mandel, la seconde est la socialisation de l’investissement au sein des grands moyens de production et d’échange, comme les banques ou les entreprises industrielles. La troisième est la socialisation de la gestion des entreprises, l’autogestion au sens strict. La quatrième est la socialisation du marché du travail revendiquée par Bernard FRIOT (2)

Quelles sont les formes de socialisation que l’on repère au sein des sociétés dominées par le capital ? La Sécurité sociale manifeste à l’intérieur du mode de production capitaliste dominant une forme de socialisation propre au salariat qu’il importe d’encourager pour qui pense que le capitalisme n’est pas un horizon indépassable et que le socialisme est toujours la perspective de notre temps .

La socialisation directe (en fait via des délégués) n’étant pas possible pour tous les secteurs notamment pour ce qui suppose une importante distribution de biens ou de service égale sur tout le territoire national il est alors nécessaire de recourrir aux processus de déprivatisation-socialisation qui passe par l’étatisation qui permet de reprendre la maîtrise politique et citoyenne de d’une partie de l’économie mais il importe de ne pas s’en tenir là . L’étatisation opère une relative démarchandisation ( tarification et non prix de marché, etc.) qu’il faut absolument poursuivre par le refus de la mise en concurrence et surtout une démocratisation multiforme (délégataire et directe) qui fait intervenir le citoyen et l’usager en plus des représentants du personnel.

On peut ici suivre Yves Salesse qui distingue les entreprises autogérées par les travailleurs des services publics qui devraient relever des autorités publiques parce qu’ils relèvent d’un « bien collectif », d’un droit universel. Ce processus pose la question de la nature de l’Etat - qui n’est pas neutre et au-dessus des classes - et de sa transformation au moment du passage au socialisme puis ensuite de son déperissement complet . Le passage du système capitaliste - ou les rapports sociaux capitalistes sont dominants - à un système socialiste ne se conçoit pas sans une rupture révolutionnaire qui concentre toutes les ruptures partielles et qui change la nature de l’Etat pendant et après la crise révolutionnaire.

Christian DELARUE

1) SOCIALISATION DE LA SECURITE SOCIALE et ETATISATION DES FIRMES PHARMACEUTIQUES...

http://bellaciao.org/fr/spip.php?article63901

2) Socialisation, capitalisme et socialisme par Xavier Verner in « Le marxisme face au capitalisme contemporain »