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Essai sur la notion de minorité nationale. A Fenet

dimanche 19 avril 2009, par Amitié entre les peuples

Essai sur la notion de minorité nationale. Alain Fenet

http://www.u-picardie.fr/labo/curapp/revues/root/7/fenet.pdf

Note de Christian Delarue : Ce qui suit est issu de l’essai de 19 pages en pdf.

Il s’agit pour l’auteur, maître assistant à la faculté d’Amiens, « d’éclaircir la matière et de contribuer ce faisant à la défense des collectivités humaines qui ne veulent pas disparaitre ».

I - La notion de minorité

Il y a une diversité d’usage du terme. Le seul point commun est une idée d’opposition, de distinction. En matière politique et social le rapport majorité-minorité est apparemment d’ordre quantitatif. Mais cette considération ne révèle pas sa réalité profonde. Le concept de minorité ne prend sens qu’au regard du pouvoir. Une minorité ne détient pas le pouvoir. La « minorité » blanche sous l’apartheid en Afrique du sud détenait le pouvoir mais précisément elle n’était pas nommé « minorité ». Il s’agit donc de se placer dans le rapport de domination.

II - L’idée de nation

Tout comme la minorité la nation n’existe pas en soi. Il n’y a pas un ordre naturel des nations. Historiquement, la nation est une idée subversive qu’élabore la bourgeoisie dans quelques pays d’Europe, au 18e siècle, pour ruiner la légitimité de l’ordre monarcho-féodal. La formation de la nation vient du groupe majoritaire qui l’impose à la société toute entière. La nation institutionnalisée recouvre un système de relations par lequel les gouvernants obtiennent des gouvernés un degré supérieur d’adhésion, une qualité particulière de soumission. Dans ce sens strictement politique, la nation ne signifie pas communauté de langue, de religion ou de tout autre facteur de solidarité.

Si la nation n’est ni la race, ni la religion, ni la langue, ni la culture, ni les moeurs, ni la morale, si elle ne résulte pas nécessairement de ces solidarités, et si elle ne s’épuise pas dans ces facteurs d’unité c’est qu’elle est l’idée même de l’unité. Le sentiment national est donc le sentiment de l’unité. Passioner ce sentiment est la plus solide façon d’assurer le pouvoir. L’unité de la communauté postule nécessairement l’unité de gouvernement, c’est à dire un centre d’où rayonne le pouvoir.

III - La situation de minorité nationale

En dehors de l’Etat national on ne peut, par principe, parler de minorité nationale. Selon les sociétés on trouvera des minorités linguistiques, religieuses, ethniques, etc... C’est l’Etat national qui nationalise les différences. Et qui refuse la diversité.

Pour qu’une minorité puisse être qualifiée de nationale il faut non seulement qu’elle soit exclue comme telle mais encore qu’elle valorise les traits qui la constitue en groupe. Le groupe n’est pas national parce qu’exclu. Faute de valorisation par lui-même, il n’est que linguistique, culturel, religieux, etc...
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http://www.u-picardie.fr/labo/curapp/revues/root/7/fenet.pdf