Elie Cohen face à Sophie Binet : l’économie du capital contre l’égalité.

Elie Cohen face à Sophie Binet : l’économie du capital contre l’égalité.

sur BFMTV (vu sur un tweet d’Alban Azais)

Elie Cohen face à Sophie Binet (UGICT-CGT) prend la défense, sous couvert d’économie, d’un franc SEXISME, ici l’écart salarial qui perdure entre hommes et femmes et ce qu’on nomme parfois un CLASSISME soit la défense de la domination de classe du capital et des riches sur le peuple-classe (ce qui n’étonnera pas pour qui l’a déjà entendu).

Elie Cohen est, via l’économie-fétiche dominante toute dévouée au profit d’abord, un des grand défenseur des profondes inégalités diverses, les revenus élevés des riches du 1%, des grands patrons, des hommes de toute condition, etc. L’économie, la finance, les marchés et la concurrence sont ses paramètres pour conserver voire approfondir l’ordre inégalitaire du monde, d’Europe et de France, notamment classiste et sexiste (2).

On voit, à l’occasion, que, malgré les conquêtes féministes en France, le capitalo-patriarcat n’est pas mort et le fétichisme économique sert pleinement de religion conservatrice de l’ordre inégalitaire au sein des nations comme entre nations ! Avec le syndicat de Sophie Binet répondons : Ni classisme, ni sexisme, ni racisme : émancipations plurielles des 99% contre la (ou les) riche(s) classe(s) sociale(s) dominante(s) (celle du 1%) et contre l’ultra-richesse inouïe d’une oligarchie prédatrice (celle du 0,001%).

Question revenu, la CGT est pour un revenu mensuel privé ou public de 15000€ correspondant à un écart de revenu de 1 à 10, ce qui fait un salaire minimum légal de 1500€ : cela doit valoir pour les hommes et les femmes et sans discrimination ethno-raciale aussi.

Au-delà, nous - le peuple-classe de France mais aussi les peuples de l’Union Européenne - devons combattre les règles introduites par les classes dominantes néolibérales (1) dans le traité de Maastricht (1992-93) il y a 30 ans car elles favorisent la bourgeoisie bancaire, financière et assurantielle et au-delà toutes les classes dominantes, au détriment de chaque peuple de l’Union.

L’ouvrage récent (février 2023 - éditions du croquant - fondation Copernic) « Les banques centrales, apprentis sorciers à la manoeuvre » (JM Harribey, E Jeffers, P Khalfa, D Plihon, N Thirion) donnent des solutions alternatives pour sortir de l’orthodoxie néolibérale qui sert de vade mecum aux banques centrales, à la BCE et aux classes dominantes. Si une autre économie est possible ce ne sera pas avec les mêmes individus, intoxiqués à la sur-richesse matérielle et financière. Retour ici à la revendication CGT qui sera peut-être revue lors du prochain congrès de la CGT à Clermont-Fd.

Christian Delarue
syndicaliste et altermondialiste

1) Raoul Marc Jennar évoquait en 2004 la « trahison des élites » et non des classes dominantes car les hauts fonctionnaires de l’époque, les Jacque Delors et Pascal Lamy étaient perçus comme de gauche et au service du monde du travail. On sait aujourd’hui qu’ils ont construit une asymétrie favorable à l’ERT (les capitalistes de l’UE) et qu’ils se sont aussi enrichient. Ce n’est plus de la trahison. Le PS des Eléphants, de Mitterrand à Hollande, s’est durablement inscrit dans le cours néolibéral de la mondialisation économique et dans ce que les syndicalistes nomment la « thatcherisation du monde ».

Souvenons-nous aussi, un an avant RM Jennar, du livre de Michel Husson de 2003 (20 ans) : la « casse de l’Etat social » : cette casse a commencé en 1983 (40 ans) en France et n’a jamais cessé d’avancer. C’est un véritable processus de destruction des appuis sociaux des 99%, du peuple-classe. Et Macron continue avec la énième réforme des retraites pour imposer les 64 ans et la capitalisation. Détruire en terme frommien (cf Erich Fromm) n’est pas construire un autre monde possible.

2) Les deux niveaux des dominations globales
(en défense de « Ni classisme, ni sexisme, ni racisme »)
http://amitie-entre-les-peuples.org/Les-deux-niveaux-des-dominations-globales-Christian-Delarue

A propos de certains économistes, dont Elie Cohen, serviteur de la bourgeoisie : https://www.acrimed.org/Ces-economistes-qui-monopolisent-toujours-les-debats