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Convergence des services publics et socialisation des banques

dimanche 15 janvier 2017, par Amitié entre les peuples

Convergence des services publics et socialisation des banques

Il a été discuté, tout le week-end des 13, 14 et 15 janvier 2017 à St Pierre des Corps, notamment sous l’animation de Patrick Hallinger et Michel Jallamion, d’un « Manifeste pour des Services publics du XXI ème siècle ». Ce dernier n’est pas totalement finalisé mais nous approchons du but. Pas de société correctement développée, avec des individus et citoyens forts de leurs droits fondamentaux sans de bons services publics.

Comme ce document n’aborde que marginalement l’idée de « construire un vaste service public bancaire » il n’est pas inutile d’apporter à la connaissance des citoyen-nes et des militant-es une position étoffée avec cet extrait concernant plus particulièrement le secteur bancaire et assurantiel :

Socialiser le secteur bancaire signifie :

 l’expropriation sans indemnité (ou avec comme seule indemnité l’euro symbolique) des grands actionnaires (les petits actionnaires seront indemnisés) ;

 l’octroi au secteur public du monopole de l’activité bancaire à une exception près : l’existence d’un secteur bancaire coopératif de petite taille (soumis aux mêmes règles fondamentales que le secteur public).

 la création d’un service public de l’épargne, du crédit et de l’investissement, doublement structuré : un réseau de petites implantations proches des citoyens, d’une part, et, d’autre part, des agences spécialisées en charge des activités de gestion de fonds et de financement d’investissements non assurés par les ministères en charge de la santé publique, de l’éducation nationale, de l’énergie, des transports publics, des retraites, de la transition écologique, etc. Ces ministères devront être dotés du budget nécessaire aux financements des investissements relevant de leurs attributions. Les agences spécialisées quant à elles interviendraient dans des domaines et des activités excédant les compétences et les sphères d’action de ces ministères et ce afin d’assurer le bouclage d’ensemble.

 la définition avec participation citoyenne d’une charte sur les objectifs à atteindre et sur les missions à poursuivre, qui mette le service public de l’épargne, du crédit et de l’investissement au service des priorités définies selon un processus de planification démocratique ;

 la transparence (de la comptabilité) des comptes qui doivent être présentés au public de manière compréhensible.

Le mot « socialisation » est utilisé de préférence à celui de « nationalisation » ou « étatisation » pour indiquer clairement à quel point est essentiel le contrôle citoyen avec un partage de décision entre les dirigeants, les représentants des salariés, des clients, d’associations, les élus locaux et les représentants des instances bancaires publiques nationales et régionales. Il faut donc définir de manière démocratique l’exercice d’un contrôle citoyen actif. De même, il faut encourager l’exercice d’un contrôle des activités de la banque par les travailleurs du secteur bancaire et leur participation active à l’organisation du travail. Il faut que les directions des banques remettent annuellement un rapport public sur leur gestion. Il faut privilégier un service de proximité et de qualité rompant avec les politiques d’externalisation menées actuellement. Il faut encourager le personnel des établissements financiers à assurer à la clientèle un authentique service de conseil et rompre avec les politiques commerciales agressives de vente forcée.

Poursuivre la lecture sur le texte collectif du CADTM en lien ci-dessous :

http://www.cadtm.org/Que-faire-des-banques-Version-2-0

Christian DELARUE