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Trio : Rupture amoureuse en mode kleenex. C Delarue

jeudi 23 décembre 2010, par Amitié entre les peuples

Trio : Rupture amoureuse en mode kleenex.

Quand le silence est violence !

Le trio met en présence trois personnes avec une personne en double relation : la relation officielle maintenue quoique dévalorisée et la relation avec l’amant(e).

La rupture peut être le fait de l’amant(e) ou de l’officiel ou de celui ou celle en double attachement.

Rompre sans merci.

Lorsque celle en double relation rompt soudainement une relation triangulaire au profit du seul couple légal le remerciement est le smic du départ digne. Rompre et partir sans jamais remercier son amant attentionné c’est faire preuve d’inhumanité.

Dire que la relation a été bonne et constructive aussi pour l’amant qui vivait dans le « creux de l’agenda » de la personne en double relation n’est pas une excuse pour partir sans dire merci. C’est juste une façon de se défausser d’une responsabilité minimale .

Le départ sans dire merci est courant et compréhensible dans le cas du divorce avec mari violent. Par contre, lorsque la relation avec l’amant a été riche et durable la moindre des choses est de se montrer un tant soit peu civilisé.

Continuer en ne disant pas bonjour (néantification)

Lorsque le refus de dire merci se traduit en outre par le refus de dire bonjour l’indignité est renforcée . L’autre est devenu invisible. La néantification est d’abord cachée puis peu à peu elle devient manifeste. Parfois il y a manipulation. Exemple : on dit bonjour quand il y a ex-amant en groupe mais pas tout seul ou quand il est loin mais pas de près, etc...

Les ruptures kleenex (par téléphone en 10 secondes ou par SMS) sont indignes en général mais sans doute plus encore contre l’amant dans un trio . Celui ou celle qui retourne vers l’officiel critiqué pendant plusieurs années (non seulement pendant le temps du trio mais aussi avant) sans mot dire à son ex amant ( ni merci ni même bonjour lors de rencontre ultérieure) pratique une violence qui certes ne se voit pas, qui certes ne fait pas de bruit, qui est donc parfaitement discrète mais qui est réelle.

Faire la paix est possible...

Il n’est jamais trop tard pour réparer ! Il est toujours possible de faire le geste réparateur ou de dire la parole d’excuse. Et ce en vertu de la responsabilité et de la dignité de chacun.

Il est certes de la responsabilité de celui qui subit l’indignité et la néantification de se dégager d’une position victimaire dramatique. Mais l’aspect psychologique n’efface pas l’aspect philosophique. La moindre souffrance issue du temps qui passe n’efface pas la nécessité de couvrir l’irresponsabilité d’un silence. Il n’y a là aucune prescription de temps.

De plus aucune « victime » n’est jamais totalement dépourvue de moyen pour faire entendre ce qui lui arrive. Il lui faut cependant éviter de tomber dans les pièges tendus.

Christian Delarue
en 2007

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