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Syrie : quelle aide pour quelle autodétermination ? Mps (Alencontre)

lundi 18 mars 2013, par Amitié entre les peuples

Syrie : quelle aide pour quelle autodétermination ?
Publié par Alencontre le 15 - mars - 2013

Camp de réfugiés près du village d’Azaz, à la frontière syro-turque

Par le Mouvement pour le socialisme (MPS)

Texte diffusé lors de la manifestation internationale en solidarité avec le peuple syrien, à Genève, le 15 mars 2013, à l’occasion du deuxième anniversaire du début de la révolution syrienne.

La souffrance et la désolation du peuple syrien sont au-delà de tout ce qui pouvait être imaginé lorsque le début d’un soulèvement pacifique a commencé en mars 2011. En réalité, dès janvier 2011, des petites manifestations ont eu lieu à Damas et ont été fortement réprimées.

Les avancées récentes, relatives, des forces rebelles armées leur ont permis d’acquérir sur le dos de l’armée syrienne un armement un peu plus efficace. Il limite, dans certaines régions, les attaques par hélicoptères et par avions. Néanmoins, les derniers rapports de médecins syriens montrent que les hôpitaux d’urgence de campagne, disposant de très peu de moyens, restent des cibles systématiques de l’aviation syrienne. Le pourcentage de médecins tués par rapport aux différents secteurs de la population est le plus élevé. Cela suffit à caractériser la nature profonde de ce régime dictatorial.

Le récit d’aujourd’hui même fait par une habitante d’un village est le suivant : « Notre village a été détruit, ma maison a été détruite, je suis partie avec mes enfants pour rejoindre la Turquie. Nous n’avons pas pu entrer. J’ai alors cherché de l’aide dans ce camp Azaz qui est proche de la frontière turque. » Le responsable de ce camp qui recueille plus de 1700 familles, membre du Croissant-Rouge syrien, indique au reporter Omar Ouahmane que« tout a été fait par le régime syrien pour que le Croissant-Rouge [lié au pouvoir] ne dispose pas des moyens pour établir ce camp ». Résultat : le responsable du camp a été traîné en justice pour avoir dit la vérité et avoir dénoncé, sur une chaîne de télévision étrangère, le bombardement d’un autre camp de réfugiés. On a là un extrait de la tragédie vécue par la population syrienne.

Les affirmations du président français François Hollande et du premier ministre britannique David Cameron ayant trait à la livraison, possible, d’armes antichars et antiaériennes aux forces rebelles luttant contre la dictature du régime de Bachar el-Assad doivent être comprises par rapport à leur objectif réel. Ce dernier a été explicité par l’ambassadeur de France pour la Syrie – car la France a rompu ses relations diplomatiques avec le régime – Eric Chevalier ce 15 mars 2013.

La crainte des diverses puissances occidentales est de devoir faire face à une implosion de l’Etat syrien et à une situation dite chaotique dans une région stratégique pour elles, non seulement à cause du pétrole, mais par sa position charnière avec des pays comme l’Iran, Israël, etc.

L’obsession des divers pays impérialistes est d’éviter une répétition de la situation en Irak lors de la guerre placée sous le leadership de George W. Bush, du vice-président Dick Cheney (directement lié à l’entreprise dite parapétrolière Halliburton) et du secrétaire d’Etat à la Défense Donald Rumsfeld. La politique consistant à démanteler quasi totalement l’Etat baassiste de Saddam Hussein, son administration, le parti unique aux mains du dictateur a abouti à une situation chaotique, incontrôlable aussi bien au plan social et politique qu’économique. Elle a ouvert un champ de batailles permanentes entre de multiples fractions politico-confessionnelles. Ce qui a mis largement en question le but d’une récupération et d’un élargissement de la captation des ressources pétrolières. Cela à l’exception du Kurdistan irakien protégé et contrôlé par les deux clans Talabani et Barzani qui vivent de la rente pétrolière régionale (exportation par le biais de la Turquie).

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