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Ne pas être permanent syndical national (PSN) à vie (ou presque)

lundi 13 janvier 2020, par Amitié entre les peuples

Bureaucratisation

Ne pas être permanent syndical national (PSN) à vie (ou presque)

Les cas sont nombreux. Celui cité ici a permis il y a dix ans de poser une règle (non écrite ?) de non cumul des mandats à hauteur de 4 fois . Je pense un éminent permanent syndical national CGT pendant de plus de 30 ans.

Ce PSN est né en 1948, il adhère à la CGT en 1970 à 22 ans. Il est alors inspecteur des impôts au SNADGI-CGT 35 à Rennes .
Il devient secrétaire général du SNADGI-CGT en 1978 à l’âge de 30 ans.- Depuis cette date il devient permanent syndical national à temps plein (PSN), évoluant au fil des ans sur divers postes syndicaux nationaux sans jamais rejoindre les services

Il a formellement une carrière administrative pendant ces 31 ans de PSN. Il rejoint son administration d’origine (DG Impôts) fin 2009 (à plus de 61 ans) et prend sa retraite 6 mois plus tard en aout 2010. Pendant ces six mois il était Conservateur des Hypothèques en région parisienne. Il a donc pu partir avec une bonne retraite.

On a beaucoup discuté sur sa fin de carrière et beaucoup moins sur le fait de faire plus de 30 ans comme permanent syndical. De nos jours, ce genre de « carrière syndicale » est contestée mais perdure.

On a pu demander à cette époque - 2009, 2010 et 2011 - de retourner au « travail contraint » après 4 mandats de 3 ans environ, soit 12 ans d’activité syndicale au plan national. Dans le syndicalisme , on a alors pu juger, qu’il y a besoin d’un minimum de stabilité de l’activité pour sortir de « l’amateurisme » mais qu’il faut aussi, comme en politique, éviter la professionalisation, ou plutôt la bureaucratisation . Un retour au travail salarié après 10-12 ans de permanent national (ap)parait nécessaire, au moins pendant quelques années avant de reprendre, éventuellement, de nouvelles responsabilités. Mais depuis cette époque, cette exigence s’est un peu effacée car parfois difficile à pratiquer pour un retour dans le privé.

La problématique vaut pour tous les syndicats mais chacun y apporte sa réponse. D’autant que le problème du « recaser » les cadres syndicaux est bien différent que de « recaser » les membres de cabinet politique (sauf peut-être pour les cadres syndicaux « accommodants » qui eux peuvent trouver de bons postes) :lire :
Gouvernement Philippe : le recasage des membres de cabinet commence
https://www.nouvelobs.com/chroniques/20190114.OBS8451/gouvernement-philippe-le-recasage-des-membres-de-cabinet-commence.html?

Christian Delarue