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LES INDIGNEES, LES INSOUMISES du « Touche pas à mon client ! » LMS

dimanche 10 novembre 2013, par Amitié entre les peuples

LMS

LES INDIGNÉES, LES INSOUMISES

du

« Touche pas à mon client ! »

Sont-ils 19,18, 17 ou moins ?

Loin des 343 en tous cas et il semblerait que la petite troupe de salauds fiers de l’être se décime, au fur et à mesure des réactions légitimement écoeurées qui leur reviennent en boomerang.

On les imagine fiers de leur slogan et de leur hardiesse, ces mâles blancs dominants, jouant les anti conformistes, alors que leur pitoyable argumentaire ne sert qu’une idéologie archaïque de la sexualité masculine, réduite à une pulsion irrépressible qui justifierait que l’on puisse user et abuser du corps des autres, dès lors que l’on peut se le payer. Courageux mais pas téméraires, ils ne se risquent pas à faire leur coming out quant à leur propre recours aux passes tarifées.

Tout a été dit sur le détournement sémantique odieux des combats progressistes féministes et égalitaires des années 70 et 80.

Mais, au-delà, leur manifeste, dans son ensemble, est un cas d’école en matière de pensée réactionnaire et machiste .

Il en faut de la malhonnêteté pour prétendre se faire l’avocat des personnes prostituées alors qu’il ne s’agit que de préserver la bonne conscience des acheteurs.

Il en faut de la mauvaise foi pour oser prétendre que l’on est contre le sexe « sans consentement », « contre la violence et le trafic des êtres humains » et feindre d’ignorer que c’est précisément cela, la réalité du système prostitutionnel.

Il en faut de l’impudence pour oser faire des envolées lyriques sur l’amour de la littérature, la liberté et le plaisir ( !) de celles que l’on traite comme une marchandise.

Quant à certaine qui, en hébergeant ce manifeste de caniveau, avait pour seul but avoué « d’emmerder les féministes » .

- on admirera l’élégance du propos et la profondeur de l’analyse-, on lui souhaite de ne jamais avoir à subir ce que prônent lesdits” personnages”, par leur apologie du client roi.

Il ne s’agit pas d’être dans le registre de la morale, mais dans celui de la Loi.

La loi, qui reconnaît voleurs et receleurs comme également responsables, se doit de prendre en compte que c’est la demande des clients qui permet aux réseaux de prospérer. Les peines doivent peser, non sur les victimes que sont les prostituées, mais sur tous les responsables, à chaque échelon d’un système reconnu comme une violence faite aux femmes : Les proxénètes, en premier lieu mais aussi les clients.

Paris, le 2 novembre2013

“Libres MarianneS”

11, RUE CAILLAUX

75013 PARIS

libresmarianneslms orange.fr