Accueil > Antisexisme - Féminisme > Homophobie, lesbophobie, transphobie et autres... > Evolution de l’humanité et refus du mariage des homosexuel(le)s C Delarue

Evolution de l’humanité et refus du mariage des homosexuel(le)s C Delarue

lundi 3 décembre 2012, par Amitié entre les peuples

Cultures & société

Evolution de l’humanité et refus du mariage des homosexuel(le)s

Sur autre monde politis

Avec Darwin contre Spencer et par dessus l’épaule de Patrick Tort on distinguera l’évolution des animaux et celle spécifique des humains.

Cette évolution est conflictuelle et non linéaire mais une tendance civilisatrice incline fortement à plus de tolérance, plus d’égalité, plus de liberté et ce pour tous et toutes. Mais les archaïsmes de la tradition ou des traditions font de la résistance. Ils pensent un âge d’or dans le passé. En ignorant que l’homosexualité a existé dans ce passé.

 L’évolution du monde

Le monde à vivre c’est, pour reprendre Irène Théry (1) « la société de l’homme et de la femme ». Mais pas seulement de l’homme avec la femme. Il y a multiplicité des liens.

La société existe et les individus aussi. Les individus ont des droits et la société pèse pour un bon « vivre ensemble ». Une société d’individus n’est pas une société de familles. Et notamment pas de famille « PME » (père,mère,enfants).

 La montée de la modernité, la résistance de la tradition.

La tradition pensait le monde en termes d’ordres, de castes et de familles ordonnées autour de la puissance du père (familles nombreuses et patriarcales). Elle ignorait l’individu qui était écrasé par les phénomènes de dure violence et par la peur de l’enfer, eu égard au poids d’une religion primaire fonctionnant sur la peur de l’enfer et donc avant tout répressive et peu tolérante. La pensée de la tradition ou de jadis était profondément hiérarchique entre les ordres, les sexes (sexisme), les « races » (racisme).

La modernité est une pensée de l’égalité. Elle s’est appropriée Tocqueville (à droite), Marx (à gauche) et Darwin (hors de Spencer). La modernité pense tout à la fois la société avec le vivre ensemble et les droits individuels comme individus et comme citoyen(e)s.

Le vivre ensemble dans un monde de diversité et de différences, c’est la promotion de l’égalité dans la liberté et dans la fraternité ou à minima dans la tolérance. C’’est pour le dire autrement le non classisme (justice sociale, justice fiscal), le non sexisme, le non racisme, le non colonialisme, etc...

 La résistance de la pensée crispée sur la tradition.

Elle est pensée fondamentalement réactionnaire au sens d’O Hirschman.
La droite ignore la société et ses rapports de classe et de genre.
Elle ignore la domination. Elle connait à la place le pouvoir et les vecteurs de légitimation.

Avec Weber, qu’elle n’aime pas toujours, elle tend à légitimer les « chefs » en tant que « grands hommes » (d’Etat surtout) et les fétiches abstraits dont l’Entreprise, la Famille et la Nation. C’est Jean-Marie Vincent, auteur marxiste, qui a le plus, déconstruit la pensée fétichisante de la droite via ce qu’il nomme « les dispositifs abstraits » qui surplombent les humains, ceux du peuple-classe.

 Le changement dans les corps intermédiaires

A la place de la société, et en surplomb des individus, la pensée traditionnelle place la famille « PME » et l’entreprise. Son slogan est plus le « Travail, famille, patrie » de Pétain que le « Liberté, Egalité, Fraternité » dans la laïcité républicaine. Ce faisant, en introduisant la famille et l’entreprise, la droite réactionnaire ignore les partis politiques et les syndicats, du moins dans la forme parti de masse et syndicat de classe et de masse. Elle privilégie les partis de chefs (cf UMP de Copé et de Filon) et les syndicat corporatistes pratiquant la collaboration de classe et le travaillisme (au sens moderne du terme).
L’entreprise fétichisée surplombe ses membres, les apporteurs de force de travail et les apporteurs de capitaux.

La gauche qui n’ignore pas les rapports de classe pense les rapports de genre et réintègre l’individu pour ne pas le laisser à la droite. Autrement dit, ce qui est à penser ce sont d’abord et avant tout les « deux moitiés de l’humanité » dans une perspective d’égalité. Ces deux moitiés s’assemblent pacifiquement, contractuellement et volontairement dans une République de Liberté Egalité, Fraternité.

Christian DELARUE

LA DISTINCTION DE SEXE

Une nouvelle approche de l’égalité Par Irène THERY

Ed Odile Jacob 2007