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Entreprisocène : la MAIF et Ch DELARUE

samedi 13 avril 2024, par Amitié entre les peuples

Entreprisocène : la MAIF et Christian DELARUE

La Mutuelle MAIF évoque sur son bulletin d’octobre 2020 la notion d’entreprisocène et sollicite pour l’expliciter une spécialiste de la question.

Vignette MAIF d’octobre 2020.

Ici, sur cette seconde copie-écran du livre « Vortex faire face à l’Anthropocène » de Laurent TESTOT et Nathael WALLENHORST (Ed Payot), cette notion d’entreprisocène m’est attribuée. J’ai effectivement usé de cette notion, tout comme d’ailleurs celle de capitalocène. La notion d’anthropocène apparait insuffisante pour être pertinente. Les individus ont évidemment leur part de responsabilité aujourd’hui dans les pays riches , ceux et celles usant de l’avion, de la voiture, mangeant de la viande et usant de vidéos - pour être ici très sommaire - mais cela ne suffit pas pour aborder la vérité historique d’une dynamique . Je ne crois pas être le premier auteur du terme entreprisocène (cf revue MAIF). Mais il est vrai que j’ai bien usé plusieurs fois de ce terme ainsi que celui de capitalocène.

C’est, sur ce point, comme la notion de peuple-classe, celle qui ne vise pas les juifs mais le « peuple d’en-bas » ; je n’ai fait que la reprendre à d’autres (plusieurs auteurs d’ailleurs) en lui donnant le format des 99% sous la ou les classes dominantes sises dans le 1% . On se souvient du « Nous sommes les 99% » pour la colère de ceux et celles subissant le classisme , soit la domination de classe, mais aussi la guerre de classe (dont on sait qui l’a gagné !) et enfin la violence de classe qui montre que la violence n’est pas que physique ni seulement patriarcale.

C’est que l’on distingue désormais, au plan théorique, un classique « peuple-tout » (démocratique ou ethnique ou autre) d’un « peuple-partie » ( ou peuple-fraction) et ce notamment depuis que l’on distingue, non seulement un rapport Capital - Travail mais aussi, depuis la financiarisation des cadres supérieurs salariés, les « classes riches » (à trois niveaux : ultra-riches, riches du 1%, population aisée du dernier décile ) en surplomb du reste de la population selon une méthode dite stratificationniste.

Et les enjeux sont ici divers du fait de la redistribution ou non de la richesse accumulée et du type d’investissement réalisé. Pour en dire un peu plus : quelle redistribution pour les chômeurs et pauvres, quelle redistribution pour les « classes moyennes » en difficulté pour la rénovation des « passoires thermiques », quel(s) budget(s) affecté(s) aux services publics qui eux, contrairement aux entreprises privées capitalistes, visent en principe à la satisfaction des besoins sociaux et non des objectifs de profit capitaliste.

La notion de « classe financière » ( https://amitie-entre-les-peuples.org/La-CLASSE-FINANCIERE ) actualise le propos en ciblant nettement tout le 1% et les fractions supérieures internes au 1%. cf copie-écran d’un Encart de Politis sur « le bel enfumage de Bruno Le Maire »

Christian Delarue