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Axes majeurs de l’atténuation du réchauffement climatique
jeudi 30 mai 2024, par
Axes majeurs de l’atténuation du réchauffement climatique
Avant çà il faut situer le problème à résoudre
I - Le réchauffement planétaire n’est que l’une des limites qui a été franchie mais c’est la plus importante
1) Les neuf limites planétaires
Les limites planétaires sont les seuils que l’humanité ne devrait pas dépasser pour ne pas compromettre les conditions favorables dans lesquelles elle a pu se développer et pour pouvoir durablement vivre dans un écosystème sûr, c’est-à-dire en évitant les modifications brutales et difficilement prévisibles de l’environnement planétaire.
Ce concept a été proposé par une équipe internationale de vingt-six chercheurs et publié en 2009. Il a depuis été mis à jour par des publications régulières. Six de ces limites sont en 2022 considérées comme dépassées.
Il consiste en neuf limites planétaires, dont huit sont chiffrées par les chercheurs et six sont déjà franchies. Neuf processus sont retenus comme limites, car ensemble ils remettent en cause la stabilité de la biosphère, c’est-à-dire, l’ensemble des organismes vivants et leurs milieux de vie, donc la totalité des écosystèmes présents que ce soit dans la lithosphère, l’hydrosphère et l’atmosphère :
Limites franchies
le changement climatique (réchauffement de la planète),
l’érosion ou la perte de la biodiversité (organismes vivants et écosystèmes),
la perturbation des cycles biogéochimiques de l’azote et du phosphore (notamment la pollution des sols par les produits chimiques),
les changements d’utilisation des sols (surfaces artificialisées),
l’acidification des océans (disparition des récifs coralliens, de la flore et la faune aquatique),
l’utilisation mondiale de l’eau, (limite qui a été franchie en 2022 favorisant le stress hydrique)
Limites non dépassées mais en voie de l’être
l’appauvrissement de la couche d’ozone (protection des radiations du soleil),
l’introduction d’entités nouvelles dans l’environnement (pollution chimique)
Limite non quantifiée à l’échelle de la planète
l’augmentation des aérosols dans l’atmosphère.
Le réchauffement climatique est la résultante de nombre de ces dépassements. Mais on voit aussi que la perte de la biodiversité, c’est-à-dire de la nature, met à elle seule, en péril l’existence des organismes vivants et donc de l’humanité.
2) Un choix : Le réchauffement climatique poursuivi ou une planète décarbonnée (GES).
Le Giec reconnaît que si nous suivons notre lente adaptation au réchauffement, la température moyenne devrait s’élever à + 3,2° en 2100.
Pour rester sur une trajectoire à +1,5°C, les émissions de gaz à effet de serre (GES) devraient baisser de 42 % d’ici à 2030 et de 60 % d’ici à 2035 par rapport à 2019, ceci afin d’atteindre zéro émission nette de CO2 au niveau mondial d’ici à 2050.
Les décisions politiques vont-elles dans ce sens-là d’ici 2040, sachant que si le RN passait, toutes ces mesures seraient pour l’instant éliminées pour cause « d’écologie punitive » avant de nous les imposer n’importe comment et avec « force » alors qu’il sera trop tard pour que les mesures servent l’humanité.
II - Axes majeurs de l’atténuation du réchauffement climatique : Réduction de l’effet de serre
1) Les émissions de dioxyde de carbone (CO2) liées à l’énergie étant la principale source anthropique d’émissions de gaz à effet de serre, la décarbonation des consommations d’énergie est l’axe prioritaire de l’atténuation.
Elle consiste à remplacer systématiquement les énergies fossiles par des énergies renouvelables (biomasse, hydroélectricité, énergie solaire, énergie éolienne, etc.) et l’énergie nucléaire, non seulement pour la production d’électricité, mais aussi et surtout dans les transports, le chauffage des locaux et l’industrie. En effet, l’électricité représente seulement 18,5 % de la consommation finale d’énergie au niveau mondial en 20159.
2) La réduction des émissions de méthane, comparée à celle du CO2, peut se révéler plus économique et plus efficace dans l’atténuation du changement climatique, étant donné son fort potentiel de réchauffement global et son temps de séjour dans l’atmosphère relativement court, de neuf ans.
La recherche de l’efficacité énergétique est un levier d’action, en particulier pour les consommations d’énergie faisant appel majoritairement aux combustibles fossiles. Par exemple, l’habitat passif distingue les bâtiments dont la consommation énergétique est très basse, voire nulle ou négative, ou bien la décarbonation des transports.
L’agriculture, en particulier l’élevage, est une source majeure d’émissions de méthane et de CO2. L’élimination de la viande de bœuf surtout, dans l’alimentation humaine contribuerait fortement à l’atténuation du réchauffement climatique. Mais les autres viandes aussi.
Christian Delarue
partie 1 : https://www.hellocarbo.com/blog/reduire/limites-planetaires/
partie 2 cf Wikipedia