Accueil > Antisexisme - Féminisme > Famille - société patriarcale > Les échappées de l’ordre patriarcal > Amour congruent ou l’amour lumineux et authentique.

Amour congruent ou l’amour lumineux et authentique.

mercredi 14 juillet 2010, par Amitié entre les peuples

Amour congruent ou l’amour lumineux et authentique.

L’amour congruent fait la synthèse de l’amour charnel et de l’amour amitié. L’amour congruent inscrit dans la durée n’est pas aussi courant qu’on le pense mais il n’est pas rare. Il convient pour le voir de se méfier des « couples as if » qui font semblant (de s’aimer). Face à l’amour authentique, on trouve le lot ordinaire des amours de moindre qualité et ce sous deux grandes formes : l’amour dissocié et l’amour « au rabais » dont l’amour atrophié est une variante extrême.

Les amours de moindre qualité.

1 - L’amour dissocié ou clivé sépare l’amour-amitié dirigé vers sa (ou son ) compagne de tous les jours de l’amour charnel dirigé lui vers son amante ou son amant. C’est une situation courante combattue par les religions qui préfèrent faire l’apologie de l’amour au rabais dans le cadre familial.

2 - L’amour au rabais fait le deuil de l’amour charnel pour se limiter au compagnonnage ou l’amour charnel est rare. Cela peut survenir à un moment donné de la vie d’un couple. Il est dangereux que cette situation s’éternise et s’inscrive dans ce que l’on nomme la routine. Une prolongation de l’absence d’amour charnel et d’érotisme ferait le lit de l’amour clivé, en phantasme d’abord, dans le réel ensuite.

L’amour au rabais a sa version extrême si, en plus de la désertion sexuelle pourtant source de joies, c’est la simple affection - qui est aussi une chaleureuse et vivifiante tendresse - qui a déserté le couple . On se trouve alors en présence de simples cohabitants froids. Sous couvert de discours justificateurs divers allant de la référence à la sublimation ou à la possibilité d’être autonome dans le couple jusqu’à à la nécessité d’éduquer les enfants on se trouve en présence d’une vie commune aliénante. La crise économique et la situation inégale entre hommes et femmes au travail sont générateurs de ces attachements distants et froids.

Pas complètement seul.

Partant de l’idée qu’il « vaut mieux vivre seul que mal accompagné » certains préfèrent la vie autonome. Mais il y a alors le risque de la solitude pesante et desséchante derrière l’apprentissage difficile de l’autonomie. Il reste néanmoins pour relativement bien vivre seul le militantisme, l’inscription dans la culture et l’amitié. L’enfer ce n’est pas les autres mais bien plutôt une richesse celle d’un commun et d’une différence ( ) qui permet d’avancer. Mais culture, militantisme et amitié ne remplacent pas les joies sublimes d’un amour congruent.

Aucune religion ne défend l’amour congruent pourtant source d’épanouissement et de bonheur. Même de grands philosophes de l’amour tel le culturaliste Eric Fromm (1) sont passés à côté de cet amour vivifiant et co-constructeur de personnalités.

Chistian Delarue

1) in « L’art d’aimer » ed Epi

doc joint : l’amour contrarié