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Alterdémocratie ou démocratie inclusive
samedi 15 juin 2019, par
Alterdémocratie ou démocratie inclusive
On est en présence de deux expressions. L’une qui pose une autre démocratie que celle existante mais l’autre aussi à sa manière.
Takis Fotopoulos décrit la démocratie inclusive comme « une nouvelle conception de la démocratie, qui, en utilisant comme point de départ la définition classique de celle-ci, exprime la démocratie en termes de démocratie directe politique, démocratie économique (au-delà des limites de l’économie de marché et de la planification étatique), ainsi que comme la démocratie dans le domaine social et de la démocratie écologiste. En bref, la démocratie inclusive est une forme d’organisation sociale qui réintègre la société dans l’économie, la politique et la nature. Le concept de la démocratie inclusive est issu de la synthèse de deux grandes traditions historiques, la démocratie classique et la socialiste, même si elle englobe également les Verts radicaux, les féministes et les mouvements de libération dans le Sud. »
— R. J. Barry Jones (dir.) , « Inclusive Democracy », in Routledge Encyclopedia of International Political Economy (wikipedia)
Problème : Cet auteur n’a pas été suivi en France. Cette notion telle qu’explicitée n’est pas toujours reprise ainsi et c’est pour cette raison qu’on a pu alors parler d’alterdémocratie inclusive.
L’autre sens (plus restreint) est celui-ci : La démocratie inclusive semble bien être la démocratie réellement existante avec juste un souci d’inclusivité des secteurs non ordinairement mobilisés lors des élections (exemple les quartiers populaires de François Schalchi de la Commission démocratie d’ATTAC) mais rien de plus. Peux-t-on combiner alors alterdémocratie et souci d’inclusivité ?
On a pu évoquer depuis longtemps une alterdémocratie dans l’altermondialisme (cf Christian Delarue). Là il y a effort de changer de paradigme même si la démocratie représentative n’est pas totalement rejetée. Plus récemment, est apparue la notion de d’alterdémocratie inclusive à titre de synthèse.
L’alterdémocratie se veut une autre démocratie que l’existante, notamment parce que les citoyens peuvent décider collectivement de grands projets d’aménagement ordinairement laissés à la technocratie (privée ou d’Etat ou mixte). C’est là une démocratisation d’inspiration socialiste. Autre volet la démocratisation dans l’entreprise : les travailleurs et travailleuses tranchent par exposés contradictoires et votent sur un problème et la hiérarchie (qui n’a pas disparue) avalise (ou pas) la décision. L’alterdemocratie inclusive veille à ce que tous et toutent participent avec la meilleure information. La notion d’empowerment n’est pas loin avec le souci d’une démocratie par en-bas.
Christian DELARUE