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Les peuples-classe d’ « Afrique FCFA » contre le Franc CFA.

samedi 18 février 2017, par Amitié entre les peuples

Les peuples-classe d’ « Afrique FCFA » contre la Franc CFA (1).

Soixante-dix ans après sa création, le franc CFA est toujours en vigueur dans les ex-colonies africaines de la France. Cette monnaie est pourtant très critiquée par des économistes africains. Mais les dirigeants des États concernés ne contestent pas ce système anachronique, clé de voûte de la Françafrique, parce qu’ils en profitent et parce qu’ils ont peur de Paris. (cf 2 : article Mediapart Le Franc CFA une monnaie nocive pour les Etats africains par Fanny Pigeot - 26 octobre 2016).

Les classes dirigeantes de ses pays périphériques sont dites « compradores », tournées vers les élites du centre et les économies développées, et donc assez peu tournées vers la satisfaction des besoins collectifs de leur peuple respectif. Il revient donc aux peuples-classes (grosso modo les 99% d’en-bas) des pays concernés d’agir en contestation de ce système colonial.

Christian Delarue

1) Franc CFA — Wikipédia
https://fr.wikipedia.org/wiki/Franc_CFA

2) Le franc CFA : une monnaie nocive pour les Etats africains | Mediapart
https://www.mediapart.fr/journal/international/070816/le-franc-cfa-13-une-monnaie-nocive-pour-les-etats-africains?onglet=full

Dans ce même article :

La zone franc compte en effet deux sous-ensembles en Afrique : l’Union économique et monétaire ouest- africaine (Uémoa) composée de huit pays (Bénin, Burkina, Côte-d’Ivoire, Guinée-Bissau, Mali, Niger, Sénégal et Togo) et la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (Cémac) qui rassemble six États (Cameroun, Centrafrique, Congo, Gabon, Guinée-Équatoriale et Tchad). Chacune a sa banque centrale : la Banque centrale des États d’Afrique de l’Ouest (BCEAO) à Dakar, et la Banque des États d’Afrique centrale (BEAC), à Yaoundé. Les billets et pièces de monnaie de la Cémac ne sont pas utilisables au sein de l’Uémoa et vice-versa.

La zone franc repose sur quatre principes : 1- Le Trésor français garantit la convertibilité illimitée du FCFA en euro (autrefois le franc français) ; 2- La parité du FCFA avec l’euro est fixe ; 3- Pour assurer cette parité, les réserves de change des pays de la zone franc sont centralisées dans leurs banques centrales, qui doivent en déposer la moitié sur un compte courant dit « compte d’opérations », logé à la Banque de France et géré par le Trésor français ; 4- Les transferts de capitaux entre la zone franc et la France sont libres.

Pour la France, et par extension l’Europe depuis le passage à l’euro, ces règles sont intéressantes sur le plan économique. Grâce à la parité FCFA/ euro, l’Hexagone peut continuer à acquérir des matières premières africaines (cacao, café, bananes, bois, or, pétrole, uranium...) sans débourser de devises, et ses entreprises peuvent investir dans la zone franc sans risque de dépréciation monétaire.