Accueil > Entente entre les peuples > Peuple et territoire > La CGT solidaire de la communauté kurde endeuillée

La CGT solidaire de la communauté kurde endeuillée

lundi 23 janvier 2023, par Amitié entre les peuples

La CGT solidaire de la communauté kurde endeuillée

Le vendredi 23 décembre alors que devait se tenir une réunion de préparation de la commémoration de l’assassinat de Fidan Doğan, Sakine Cansız et Leyla Söylemez, lâchement exécutées dans la nuit du 9 au 10 janvier 2013 dans le même arrondissement, un homme armé a pénétré dans les locaux du Centre Culturel Kurde Ahmet Kaya et a abattu froidement 3 des personnes présentes dans les locaux, Emine Kara qui était une responsable du Mouvement des femmes kurdes en France, Mir Perwer, un artiste kurde, Abdulrahman Kizil, « un citoyen kurde ordinaire » qui fréquentait quotidiennement l’association, car attaché à sa culture et a blessé 3 autres personnes d’origine kurde a plus de 150 mètres des premiers assassinats.

Dès l’annonce de cet attentat terroriste, le gouvernement français par la bouche du ministre de l’Intérieur et du président de la République se sont efforcés de marteler le message qu’il s’agissait « uniquement » d’un acte raciste fomenté par un « raciste pathologique ».

Si le racisme et l’appartenance à l’extrême droite xénophobe du meurtrier ne fait pas de doute compte tenu de ses propres déclarations, les pouvoirs publics doivent aussi et surtout s’interroger sur de troublantes circonstances : si la réunion prévue n’avait pas été, la veille, repoussée d’une heure c’est un massacre bien plus grand visant de nombreux responsables kurdes de France qui aurait eu lieu. L’assassin n’a pas hésité à revenir sur ses pas pour achever d’une balle dans la tête Emine Kara, principale responsable kurde présente à ce moment. Enfin, entre les deux sites de tir, se trouvaient de nombreuses boutiques de migrants non kurdes qui n’ont pas été visées par l’assassin.
Un certain nombre d’éléments laissent ainsi penser aussi qu’il pourrait s’agir d’un attentat terroriste planifié par des « services » bien informés, en plus d’une expression meurtrière du racisme.

En conséquence, la CGT exige que :
 Les assassinats du 23 décembre 2022 soient qualifiés d’attentat terroriste et que le parquet national spécialisé en matière de terrorisme soit saisi ;
 Que le secret-défense opposé à la justice par les services secrets français soit levé afin de connaître tous les commanditaires des assassinats de 2013 ;
 Que lesdits commanditaires soient identifiés et jugés, sur le sol français, quel que soit leur niveau de responsabilité ;
 Que le statut de réfugié politique soit accordé sans difficultés aux Kurdes contraints à l’exil ;
 Que les lieux de rencontres de la communauté kurde ne soient pas surveillés, mais protégés ;
 Que les mouvements prônant la haine, le racisme et la violence en ou hors de France soient dissous et leurs responsables jugés dans le cas où ils se seraient rendus coupables d’appel à la haine ou de troubles à l’ordre public.

Enfin, la CGT réaffirme son soutien et sa solidarité avec la communauté kurde endeuillée pour la deuxième fois en moins de dix ans par ces actes inqualifiables, perpétrées en plein Paris,

Montreuil, le 26/12/2022