Accueil > Altermondialisme > Contre la marchandisation ? > Les services publics contre la marchandisation. > SP national de santé > Covido-thatchérisme et Ségur de la honte ! Jean-Michel Toulouse

Covido-thatchérisme et Ségur de la honte ! Jean-Michel Toulouse

mardi 29 décembre 2020, par Amitié entre les peuples

Covido-thatchérisme .

Le Ségur de la honte ! Par Jean-Michel Toulouse, ancien directeur d’hôpital public et membre du Bureau politique du Pardem
Le 22 juillet 2020

Certes il était illusoire d’espérer que des décisions à la mesure des besoins de l’hôpital, du personnel et des patients seraient prises au Ségur de la Santé. Sauf à croire au miracle !
Mais la réalité dépasse la fiction : trois syndicats se sont déshonorés en signant les « accords » séguro-macroniens. Non seulement les revendications répétées des personnels hospitaliers depuis de très longs mois ont été piétinées mais il ne subsiste aucun espoir que les problèmes de fond qui minent la santé publique soient réglés.
Mais l’honneur et la lutte n’ont pas disparu. Ils étaient incarnés le 14 juillet entre République et Bastille à Paris et dans de nombreuses villes par les soignants qui manifestaient et par les 15 organisations médicales et non médicales, qui ont refusé d’être complices du Ségur de la honte.
Ils ont signé : la CFDT, FO et l’UNSA - les syndicats les moins représentatifs dans de nombreux hôpitaux et chez les médecins. Après 6 semaines de négociation bâclées, voici ce qu’ont accepté ces organisations :
 Un « socle » de 7,6 milliards d’euros pour les personnels para-médicaux (infirmières, aides-soignantes, kinésithérapeutes, etc.) et non médicaux (administratifs, agents des services hos-pitaliers, techniciens divers, etc.) est attribué à 1,5 million d’hospitaliers : une augmentation de salaire versée en deux temps, soit 90 euros au 1er septembre prochain et 93 euros au 1ermars 2021. Au total 183 euros nets mensuels sont octroyés aux agents des hôpitaux et des EHPAD. Ce qui ne rattrape même pas le blocage du point indiciaire depuis 10 ans ! En effet pour ce rattrapage il aurait fallu 280 euros nets mensuels. Il s’agit donc d’une obole qui montre le mépris du pouvoir pour les salariés, qualifiés de « héros » par Macron ! Il est vrai que la notion de héros est commode : elle dépolitise le problème et, en outre, un héros n’a pas de besoin !

Suite sur
https://www.pardem.org/actualite/1057-le-segur-de-la-honte