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Nicolas Sarkozy, le CNRS et les « campus virtuels »
mercredi 28 juillet 2010, par
Nicolas Sarkozy, le CNRS et les « campus virtuels »
L’intervention du 26 juillet de Nicolas Sarkozy a la Conférence Internationale de Physique des Hautes Energies (ICHEP 2010) à Paris a été, comme on pouvait le craindre, un discours de propagande de l’actuelle équipe gouvernementale française. Jusqu’à qualifier d’obsolète le système français de recherche et d’enseignement supérieur antérieur à son élection à la présidence de la République. Une intervention sans contradicteurs, par la force des choses. Etait-ce l’endroit approprié pour se livrer à un tel exercice, devant un millier de scientifiques étrangers qui n’entendaient pas assister à une réunion politique ? Que devient le principe de neutralité politique des conférences scientifiques internationales ? Le discours de Sarkozy à ICHEP 2010 a été une nouvelle fois l’occasion de proclamer les excellences des « réformes » en cours, de présenter cette politique comme un grand effort de soutien à la recherche scientifique, de justifier tacitement le démantèlement des organismes publics de recherche comme le Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS), etc... Et si le CNRS se retrouve très clairement dans le collimateur présidentiel, les laboratoires situés « en province » ont une nouvelle fois fait l’objet d’un oubli olympique dans l’allocution de Nicolas Sarkozy. Le 26 juillet, les quelques dépêches d’agences (AFP, Reuters) ne semblent diffuser aucune analyse ni réaction à propos de ce discours. Mais la Présidence de la République se méfierait-elle à ce point des chercheurs français, qu’elle aurait éprouvé le besoin d’exprimer directement « sa propre version » devant leurs collègues étrangers profitant d’une conférence internationale ? Avec l’Opération Campus, le Plateau de Saclay et le « Grand Emprunt » en toile de fond...
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