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Mépris de la conscience athée par emprise proximale et durable d’un signe ostensible religieux.

mardi 9 avril 2013, par Amitié entre les peuples

Mépris de la conscience athée par emprise proximale et durable d’un signe ostensible religieux.

Emprise de la religion et recul de l’linterculturel et d’une mentalité pacifique.

La vraie liberté ne va pas sans respect de la liberté d’autrui.

Derrière la laicophobie éventuelle, on trouve aussi les athéophobes, ceux qui haissent les athées critiques et d’affirmation critique des religions, de ses contenus et de ses symboles. Pas des croyants sauf les intégristes.

Rien de ce qui est porté par les religions n’est neutre. Rien. D’ou pour les athées les pratiques de défétichisation, de désacralisation des signes qui se prétendent au-dessus des humains. Il faut défendre l’humanisme véritable qui met l’humain au sommet, pas en-dessous de fétiches, de Dieu, d’Esprit...

Si le discours peut être prosélyte, les signes ostensibles religieux (voile, kippa, grosse croix) sont tout sauf neutres. Ils parlent en silence. Là est le mal. Ils sont une imposition de sens, une emprise de la religion dans l’espace public.

Cette expression peut être parfaitement autorisée jusqu’à un certain point (1) au nom de la laicité mais cela n’enlève rien au fait qu’elle ne plaise pas et qu’elle soit critiquée.

Un voile islamique ou une kippa ou une grosse croix s’apparente pour de nombreuses personnes à une publicité commerciale. La nature des signes sont certes différentes mais ils sont tout deux relativement offensifs. L’un se veut infra-humain l’autre supra-humain. Et c’est le supra-humain qui s’affirme d’emblée au-dessus des humains, contre l’humanisme des humains simplement humain sans adjonction d’une transcendance qui les rabaissent.

Avec voile islamique et kippa juive on exhibe de la religion à profusion, jusqu’à la nausée lorsque l’on est dans le proximal et le durable. On montre, on vous montre sans possibilité d’y échapper, qu’elle existe, donc que Dieu existe, toujours et encore. Et tout ce qui va avec. Il peut donc bien y avoir surdose, overdose tant la volonté d’emprise est consubstancielle aux religions. C’est aussi l’humanisme qui est rabaissé. Un Dieu ou un Esprit prétend être au-dessus de lui.

Même si aucun discours proprement prosélyte ne suit, le sens du signe fait son office. La défétichisation et la désacralisation sont nécessaires.

En cas d’usage proximal et de longue durée, il peut y avoir refus pour le maintien d’un espace neutre et pacifique. C’est le cas au travail, ou un non-croyant peut être exposé 7 h sur 7 , 5 jours sur 5. Cette emprise doit pouvoir cesser.

Christian Delarue

Le mot du jour : « laïquicide » — Salah HORCHANI

http://www.legrandsoir.info/le-mot-du-jour-laiquicide.html

2) La loi de mars 2004 sur les signes religieux ostensibles s’analyse comme une limite à l’emprise des religions.