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MRAP : Deux générations de combattant(e)s antiracistes.

samedi 1er mars 2014, par Amitié entre les peuples

MRAP : Deux générations de combattant(e)s antiracistes

Le MRAP signifiait au début Mouvement contre le Racisme, l’Antisémitisme et pour la Paix . Il est né le 7 janvier 1949. Il a connu deux grandes générations de militant(e)s dévouées à la cause antiraciste.

Celle initiale allant de 1949 à 1979, soit 30 ans de luttes contre le racisme, le colonialisme, l’esclavage et l’apartheid mais certains de cette génération ont largement dépassé cette période. De cette génération, certains sont morts et d’autres sont aujourd’hui très âgés. Les connaître est nécessaire.

D’ailleurs, certain(e)s militant(e)s de la seconde génération allant de 1979 à nos jours - soit 2014, soit 35 ans de luttes, sont soit à la retraite depuis un bon moment soit en passe d’y accéder dans quelques années.

Dans cette seconde génération, active sous un MRAP signifiant depuis 1977 Mouvement contre le racisme et l’Amitié entre les Peuples, ceux et celles qui ont connu l’époque coloniale sont devenus, peu à peu, minoritaires. Mais ils ont transmis le flambeau pour lutter contre ce qui perdure du colonialisme.

Les premiers militant(e)s ont participé à la lutte contre l’Apartheid en Afrique du sud avant (2) de porter le regard sur l’édification de murs en Israel. Et sur d’autres murs !

Ils se sont aussi battus avec le droit et pour du droit. La loi du 1er juillet 1972 a ouvert une nouvelle période de lutte contre le racisme dix ans après la fin des colonies. Des textes de plus en plus nombreux de l’ONU ont renforcé le contenu juridique du combat antiraciste.

Il y a un point commun entre ces deux générations, c’est la volonté de faire bouger positivement les textes concernant le droit des migrants ceux extra-européens pour l’essentiel. En France l’ordonnance du 2 novembre 1945 a été modifiée de très nombreuses fois avant de former un nouveau code, le CESEDA.

Il y a eu grosso modo deux périodes, une ou les travailleurs masculins étrangers étaient recrutés par le patronat français pour former une main d’oeuvre obéissante et faiblement payée et une seconde, après 1974, ou les gouvernements ont repoussé de différentes façons les migrants. Le « million de Stoléru » date de 1980. La génération actuelle a milité après 1974 pour les plus âgés et surtout après 1980.

Il y a fort heureusement un renouvellement avec des générations plus jeunes aux prises avec une situation plus contrastée, plus complexe aussi.

Christian Delarue

Militant du MRAP à Brest d’abord (après 1978 : fin des 5 ans d’armée) puis à Rennes en 1984.

La brestoise qui m’a recruté se nomme Jeanne LE DRAOULEC. Je ne l’ai hélas jamais revu.

Extrait de document :

Examinant la situation créée par la recrudescence de l’antisémitisme, le relèvement d’une Allemagne non denazifiée, les dangers de guerre et le combat pour la paix, les représentants de 40 organisations et sociétés décidaient, le 7 janvier 1949, de constituer le Mouvement contre le Racisme, l’Antisémitisme et pour la Paix.

Un Comité d’initiatives fut élu. Après plusieurs semaines de fructueux efforts, ce Comité d’initiative était en mesure d’organiser à Paris, le 22 mai 1949, une Journée Nationale contre le Racisme, l’Antisémitisme et pour la Paix. (extrait de la brochure sur la création du MRAP).

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http://archives.mrap.fr/index.php/Fondation_du_MRAP