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Le refus de la Dhimmitude : que faire des musulmans identitaires de la rue Myrha ?
dimanche 6 mars 2011, par
Introduction sur un débat.
Avec sa délicatesse habituelle qu’un membre de « MRAP pluriel » (tendance minoritaire au dernier congrès), par ailleurs grand spécialiste du racisme sur internet et d’une très grande culture sur les religions, a cru bon de faire par deux fois une très longue critique du texte ci-dessous qui avait été enlevé du site après sa publication car il n’était pas satisfaisant. Eh bien je le remet avec ce préambule. Après tout, il ne s’agissait que d’une note de travail pour ma propre information. Quoique juriste de formation et ouvert aux autres droits, j’ignorais ce qu’était la « dhimmitude ». Après enquête la chose est courante !
Maintenant, laisser croire et dire qu’il vise à soutenir un usage favorable au « choc des civilisations » est choquant. Cette note personnelle n’appelait aucune promotion de ce terme . D’ailleurs j’y critique la dérive des « catho-laiques », des faux laiques qui attaquent les musulmans et qui protègent la subculture chrétienne.
Pour moi, un tel regard critique porterait tout autant contre les processions des chrétiens. Il se trouve qu’il y en a beaucoup moins depuis que la religion catholique se vit beaucoup plus en privé , ce que j’ai nomme laicisation ou sécularisation. On pourrait dire déprivatisation de l’espace public depuis Jean XXIII et surtout les années 68.
On aurait pu s’attendre dit mon critique à une condamnation ferme du racisme sous-jacent à la dénonciation de ces prières en public. Eh bien quand il y a racisme en la matière je n’ai pas manque de le signaler. Mais il ne s’agissait pas il est vrai de racisme sous-jacent mais de racisme avéré. Je me souviens en l’espèce d’une critique qui dénigrait la façon de prier la rapportant aux animaux canins . Pour le reste, on ne saurait empêcher par sectarisme toute critique des prières publiques, de toutes les prières ou processions publiques. Cette critique est possible dans un Etat de droit et pour ce faire elle n’a d’ailleurs pas à se caler sur le droit. Il se trouve que ce genre de prières en public a suscité des critiques y compris à gauche que ce « collègue » ne supporte pas comme celle d’une seule présence masculine pour la prière (quasiment) ou de propos sexistes aux passantes en jupe.
Autre chose je ne défends pas « l’idéologie de la tolérance », non pas que comme individu je ne sois pas tolérant (c’est autre chose), car en l’espèce je défends soit le « ni ni » (neuter) signifiant « ni religion ni athéisme » soit quand les affirmations des « pour » et des « contre » sont autorisées l’égalité et la réciprocité . Dans cette dernière configuration, nous ne sommes plus dans un cadre de neutralité pacifique. Nous sommes dans le choc des conceptions du monde concernant Dieu et la religion dont on connait la tendance lourde à l’emprise.
CD
Le refus de la Dhimmitude : que faire des musulmans identitaires de la rue Myrha ?
23 juin 2010
1) Dhimmitude : une notion à clarifier.
Le terme de Dhimmitude viendrait de Bachir Gemayel un leader libanais maronite (catholique oriental). Dhimmitude vient de dhimmi qui désigne un croyant non musulman acceptant des droits restreints et des obligations sévères pour rester vivre sur un territoire soumis à l’islam.
La dhimmitude peut s’analyser comme une limitation de la guerre de religion de l’Islam puisque les non musulmans sont laissés en vie et en paix relative à condition d’acceptation d’un statut particulier contraignant ; notamment paiement d’un impôt spécifique, interdiction de prosélytisme...
http://fr.wikipedia.org/wiki/Dhimmi#Dhimmitude.2C_un_n.C3.A9ologisme_politique
La dhimmitude fait l’objet dans les Etats laïcs d’une extension de sens de nature polémique. Elle vise l’attitude de soumission à l’islam et aux musulmans dans le cadre de la société civile. Les dhimmis sont ceux qui acceptent l’emprise de l’islam et des musulmans « identitaires », non sécularisés, dans l’espace public.
2) Le cas de la rue Myrha à Paris...
Pour certains, la rue Myrha à Paris serait sous statut musulman imposé aux habitants du quartier de la Goutte d’Or du fait des prières musulmanes régulières et massives. A partir d’un fait réel qui peut sans doute poser problème - une rue occupée trop longtemps et trop fréquemment - les identitaires catho-laiques dérive sur l’imposition d’un statut musulman.
Dans le même ordre d’idées, certains voient dans la présence musulmane ostensible la preuve de l’aspect multiculturel du quartier et l’acceptation de la laïcité alors que d’autres au contraire pensent que cette multiculturalité cède alors en fait à l’islamisation et à un abus du fait religieux dans la société civile, un abus de la libre expression religieuse ! Un troisième courant, ( dont je suis membre) défend une position de synthèse qui combine multiculturalité dans le cadre d’une dynamique de sécularisation et de laicisation. La promotion de la sécularisation (qui ne s’impose pas) évite l’affrontement des tolérances via le blasphème qui retrouve un usage après des années de sécularisation.
3) La critique de l’islam identitaire.
Cette islamisation est réduite mais certains aspects choquent de nombreux habitants y compris des musulmans .
Ces prières seraient sexo-séparatistes : on y voit que des hommes et quelques rares musulmanes très voilées. Il y a aussi fréquemment des propos sexistes contre les femmes en jupe qui passent pour rentrer chez elles.
Ces rassemblements seraient aussi des lieux d’intervention privilégiés de l’islam radical.
4) Perspectives de progrès.
– Favoriser la sécularisation et trouver des lieux de cultes en ouvrant des centres cultuels.
– Défendre le droit à la jupe
– Défendre les droits des homosexuels, ordinairement attaqués par les islamistes mais aussi par les intégristes de toutes les religions et même des athées.
Christian Delarue