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Le classisme fiscal est contraire à la démocratie

mercredi 19 mars 2025, par Amitié entre les peuples

Le classisme fiscal est contraire à la démocratie

CLASSISME FISCAL ou, en plus long, « la domination de classe permise dans le champ fiscal par une certaine fiscalité qui donne des privilèges de classe » . Classisme fiscal c’est court une fois précisé la définition approximative.

La chose se voit aisément avec cette « courbe en cloche » qui montre progressivité de l’impôt pour les classes populaire, une zone plate, puis une nette dégressivité de l’impôt sur le revenu. C’est là un tout petit bout de la lorgnette en matière de domination de classe. C’est un détail dans un océan car il a bien d’autres choses à dire.

Le classisme fiscal est donc loin de tout expliquer du classisme qui est issu de la classe financière dominante enrichie aux dividendes (cf Oxfam pour le 1% ) mais elle est un indice (1), une première pièce au dossier.

Le classisme comme domination de classe est immédiatement vu comme anti-social tant dans le travail-emploi (travailler plus pour gagner peu) que hors travail-emploi (casse des services publics), mais il est aussi anti-écologique (point non abordé ici) et anti-démocratique (point moins abordé que nous soulevons). Ce dernier aspect - l’anti-démocratique - est bien à rapporter au classisme fiscal, autrement dit un système fiscal qui participe de la domination de classe de la classe possédante et dominante. La démocratie ne saurait adouber une telle injustice sociale et fiscale.

Le classisme est ici vu sous un prisme fiscal limité à l’IRPP (soit l’impôt sur le revenu des personnes physiques , disons les particuliers et pas des entreprises et sociétés) hors considération de l’absence d’impôts sur la grande fortune, absence qui accroît le classisme et l’anti-démocratie du système.

La démocratie véritable plaide pour un impôt contributif progressif en fonction des capacités contributives et, en conséquence, un impôt qui s’affiche(rait) progressif pour les tranches populaires mais dégressif pour les 5% d’en-haut et surtout pour le 1% d’en-haut - schéma de la courbe en cloche - signe(rait) un net classisme totalement incompatible avec une véritable démocratie.

L’articulation du travail de domination de classe du 1% sous ce prisme fiscal :
Tout en-haut , il y a le rôle des 64000 brut par mois qui est décisif car force de frappe oligarchique
Sous le 1% , il y a le rôle des 4% sous le 1% (la courbe baisse au niveau des 5%, et pas des 10% )
Le 4% forme en quelque sorte la sous-bourgeoisie fiscale comme classe d’appui du 1% : elle n’a pas 5 chiffres de revenu mensuel par mois (10 000€ mini) mais elle est bien payée pour effectuer le « boulot classiste » !

Attention : Tous et toutes de la dite sous-bourgeoisie - terme récent - ne le font pas forcement mais tout est fait pour qu’ils et elles le fassent d’une manière ou d’une autre, plus ou moins durement . Il s’agit d’un classisme systémique surtout défendu politiquement par les droites tant néolibérale que d’extrême-droite RN . Il convient de le critiquer sous ses divers aspects.

Christian DELARUE

1) Indice car l’exposé est simplifié : on trouve ailleurs des développements conséquents