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Le MRAP 93 s’exprime vigoureusement contre toute expulsion sans hébergement alternatif.

mercredi 8 août 2012, par Amitié entre les peuples

Le MRAP 93 s’exprime vigoureusement contre toute expulsion sans hébergement alternatif.

Il dénonce le manque de concertation par rapport à la situation des Roms et aussi par rapport aux habitants « sans titre » d’immeubles insalubres qui sont très souvent des personnes dépourvues de titre de séjour.

Une expulsion des habitants d’un « squatt » semblerait déjà programmée à Saint Denis. Elle concernerait une soixantaine de personnes dont des enfants en bas âge.

Le MRAP 93 est parfaitement conscient des problèmes aigus que doivent gérer certaines collectivités en matière d’accès au logement. Il est conscient du fait que le manque de logements touche de plein fouet les populations immigrées. Il est conscient des droits des propriétaires, et du fait que le « squatt » de logements souvent dangereux ne peut être une solution acceptable ni pour les personnes concernées, ni pour les collectivités qui sont parmi celles qui font le plus d’efforts en matière de construction de logements sociaux. L’absence de titre de séjour n’autorise pas les collectivités à
proposer des logements sociaux, mais l’hébergement d’urgence est un droit pour toute personne.

La logique infernale des expulsions de logement, souvent violente, doit
cesser.

Nous demandons :
- la régularisation des sans papiers qui est la première condition
pour entrer dans le droit commun ; avec la possibilité de travailler,
les personnes pourront accéder à des revenus et à un logement décent,
dans un circuit légal, social ou privé- l’arrêt des expulsions sans
perspectives d’hébergement.
- l’arrêt des expulsions sans perspectives d’hébergement.
- un travail collectif avec la Préfecture, le Ministère du logement
et de l’égalité des territoires, le département, les élus, les
associations et les représentants des personnes concernées

Ces réalités difficiles de notre département doivent être prises à bras le corps, courageusement dans leur réalité, ceci dans un intérêt partagé entre les victimes de la précarité et les collectivités. L’absence de dialogue est la solution la plus mauvaise qui soit.