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L’Etat social est tiré sur plusieurs côtés. C Delarue

jeudi 17 octobre 2013, par Amitié entre les peuples

UGFF-CGT Guidel octobre 2013

Débat sur le service public du XXI siècle.

UGFF-CGT à Guidel

Des éléments ont été pris dans le texte ci-dessous pour une intervention personnelle.
D’autres chez Yves SALESSE pour la perspective socialiste.
D’autres encore chez Jean-Marie HARRIBEY et Anicet LE PORS .

Christian DELARUE

XXX

L’Etat social est tiré sur plusieurs côtés.

La République du même nom aussi.

sur : http://blogs.mediapart.fr/es/blog/christian-delarue/250913/l-etat-social-est-tire-sur-plusieurs-cotes

Etat social et République sociale

De Christophe Ramaux à Supiot l’Etat social a trouvé la théorie de sa place. Ne parler que d’Etat capitaliste ne pouvait suffire. Le capitalisme est passible de plusieurs « régimes » (N Bénies), de plusieurs configurations dont il faut rendre compte.

La différence entre Etat et régime politique N Bénies - Amitié entre les peuples

http://amitie-entre-les-peuples.org/spip.php?article1293

« Pour Supiot, l’État social ne saurait être un simple « compartiment du droit » : il doit constituer l’État contemporain. Raison pour laquelle la France est, théoriquement une République « sociale », tout comme l’Algérie, l’Allemagne ou la Turquie. Lorsque l’État délaisse ses responsabilités sociales, le travailleur n’est plus un sujet, mais un « objet à louer ou à vendre ». Les États ultralibéraux et les dictatures fascistes ou corporatistes (ce sont parfois aujourd’hui les mêmes) se rejoignent dans la volonté de nier le droit ou de le sortir du corps politique ». C’est Bernard Gensane qui le note sur son blog Médiapart.

L’Etat social a trouvé sa place, au fil de l’histoire du XX ème siècle entre le capitalisme libéral et le socialisme stalinien. Cet Etat que l’on a souvent nommé Providence à la suite de la seconde guerre mondiale a fini par être théorisé. Christophe Ramaux, membre du Conseil scientifique d’ATTAC, a longuement décrit ce qui le caractérise . On retiendra qu’il est constitué par quatre gros piliers : la protection sociale, le droit du travail, le service public et la politique économique. Cet ensemble institutionnel s’oppose au marché. Il crée un compromis social de classe entre grande bourgeoisie et peuple-classe.

On pourrait en dire autant de la République qui a vu émerger la République sociale contre et entre la République libérale (souvent sans adjectif) et la République socialiste des socialismes autoritaires du XX ème siècle.

Au XXI siècle la bataille s’organise soit pour casser l’Etat social et la République sociale soit pour la renforcer, soit pour la modifer.

Petit tour rapide, après quelques références au néosolidarisme, des courants qui agissent sur et contre lui , ie l’Etat social.

Solidarisme - Coopérativisme - Néosolidarisme

Théorie et pratique d’un entre-deux .

 E Durkheim, contre le socialisme, pour le solidarisme.

http://blogs.mediapart.fr/blog/christian-delarue/270113/e-durkheim-contre-le-socialisme-pour-le-solidarisme

 PS : Social-libéralisme et social-démocratie, deux courants pour le néo-solidarisme.

http://blogs.mediapart.fr/blog/christian-delarue/200113/ps-social-liberalisme-et-social-democratie-deux-courants-pour-le-

 L’ESS entre néosolidarisme et alternative.

http://blogs.mediapart.fr/blog/christian-delarue/230512/less-entre-neosolidarisme-et-alternative

 Contre le solidarisme et le néosolidarisme, promouvoir la solidarité au sein du peuple-classe.

http://blogs.mediapart.fr/blog/christian-delarue/030213/contre-le-solidarisme-et-le-neosolidarisme-promouvoir-la-solidarite-au-sein-du-peuple-classe

Etat social tiré de toute part

Commençons par ceux qui gagnent la guerre de classe et qui démantèle l’Etat social. La casse est en cours mais il y a des résistances et même des perspectives de dépassement vers une nouvelle mouture diversement conçue. Quatre orientations sont pointées.

 La finance internationale, le MEDEF et la droite comme l’extrême-droite en France attaquent frontalement les quatre piliers pour le privatiser, le marchandiser, le financiariser. Ici l’oligarchie politico-financière entend tirer la République sociale trop favorable au peuple-classe vers la République libérale ou néolibérale.

 Nombre d’écologistes défendent une mouture de facture néosolidariste qui combine certes intervention keynésienne (Etat social de base) mais surtout Economie sociale et solidaire. La tradition des fondateurs du solidarisme - Durkheim, Bouglé, etc... - est reprise, actualisée, confrontée aux impératifs écologiques contemporains. Le mode de production capitaliste reste dominant mais une large place est néanmoins faite à une économie socialisée et localisée. C’est que la perspective est mondiale et lointaine en termes de biens communs (pour certains du moins).

 Une gauche socialiste (marxiste, pas le PS) entend tirer franchement l’Etat social vers le socialisme de valeur d’usage en grossissant la place de l’économie non marchande donc des services publics. Ils veulent passer de la République sociale à la République socialiste au plus grand profit du peuple-classe.

 Une gauche écosocialiste entend pousser le modèle néosolidariste (Keynes plus l’ESS) des écologistes hors de la domination capitaliste, ce que ne font pas les néosolidaristes ou le mode de production dominant reste capitaliste. On trouve ici combinaison de trois secteurs : l’économie de marché productrice de valeur d’échange, l’économie non marchande productrice de valeur d’usage via les services publics et le secteur de l’ESS.

Ouverture vers une autre problématique

De l’Etat social fortement national et sécuritaire à un Etat social ou socialiste ou néosolidariste ouvert.

Du SOCIAL au POLICIER : Textes sur les mutations au sein de l’Etat et de la société.

http://amitie-entre-les-peuples.org/spip.php?article36